« Personne ne devrait être président à vie », a déclaré Barack Obama mardi 28 juillet au siège de l’Union africaine. En fait, beaucoup sur le continent (mais sans s’y limiter) occupent la plus haute fonction jusqu’à leur mort pour diverses raisons. Petit rappel.
Depuis l’indépendance, la liste des présidents africains qui ont perdu la vie au pouvoir est longue. Beaucoup – une vingtaine – ont été abattus lors d’un coup d’État. Pour une dizaine d’autres, l’âge n’est pas toujours le facteur déterminant, même si la maladie est souvent la cause du décès, contrairement aux idées reçues. Il en est de même pour Houari Boumédiène, décédé le 27 décembre 1978 à l’âge de 46 ans d’une infection du sang (officiellement syndrome de Waldenström) à Alger. Aussi la disparition prématurée de l’Égyptien Gamal Abdel Nasser, décédé au Caire à l’âge de 52 ans. Umaru Yar’Adua, président du Nigéria, avait également moins de 60 ans (58) lorsqu’il a souffert d’une maladie cardiaque en 2010.
Omar Bongo Ondimba, 73 ans, est probablement celui qui a le plus profité du pouvoir. Il a été hospitalisé à Barcelone le 11 mai 2009, avant de décéder officiellement le 8 juin après plus de 41 ans de règne – le plus long du continent à ce jour. Son prédécesseur, Léon Mba, premier président du Gabon, était également en fonction lorsqu’il est décédé en novembre 1967 à l’âge de 65 ans – non sans avoir été réélu en mars de cette année-là avec plus de 99% des voix malgré sa réélection. Santé.
Après que le « vieux » Félix Houphouët-Boigny, le père de la nation ivoirienne, eut « éliminé » toute opposition, il ne pouvait imaginer d’autre sort que de mourir sur scène. Houphouët a souffert d’un cancer qui l’a empêché de diriger le pays en 1990 (Alassane Ouattara, l’actuel président puis Premier ministre, a agi). Il est décédé le 7 décembre 1993 à l’âge de 88 ans à Abidjan.
La fin de Gnassingbé Eyadéma est moins courante. Le Togolais, victime d’une crise cardiaque, a emprunté une route plus directe vers sa demeure céleste lorsqu’il est passé de vie à mort en plein vol le 5 février 2005 à bord de son Boeing 707 après avoir servi près de trente-huit ans à la tête de l’Etat.
Et puis il y a eu les présidences éclair. Comme Michael Sata, le président zambien a été élu en 2011 à l’âge de 74 ans et est décédé à Londres en 2014. Ou celle de son homologue bissau-guinéen Malam Bacai Sanhá, décédé d’une maladie à Paris en 2012 après un peu plus de deux ans à la tête du pays à l’âge de 64 ans.
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