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Affaire GEOVIC: Voici comment des camerounais ont fait perdre 55 milliards à l’Etat

L’entreprise Australienne, Sundance Ressources est en contentieux avec l’Etat du Cameroun et du Congo au sujet de son projet minier de Mbalam -?Nabeda. L’Etat du Cameroun qui a mis un terme au contrat avec Sundance Ressources va devoir se défendre face à l’entreprise australienne après avoir perdu des dizaines de milliards fcfa. Mais le dossier de Sundance Ressources masque qu’un autre aux oubliettes. Celui de l’entreprise GEOVIC avec des pertes de près de 100 milliards fcfa.

Ce dossier concerne le détournement de plus de 100 millions de dollars de fonds publics, le blanchiment d’argent et la corruption par Geovic et ses complices Camerounais dans le cadre du projet minier de Nkamouna dans l’Est du Cameroun, ainsi que la spoliation des droits miniers du Cameroun et la complicité du FMI qui, au lieu de mettre fin à ces malversations a initié des mesures de rétorsion contre le lanceur d’alerte, Mr. Nyambal sur une période de près de 6 ans.

Geovic-Cameroun etait une société formée avec un capital social de 10.000.000 FCFA (soit20.000 dollars). Geocam représente le principal actif du groupe Geovic Mining Corp. la filiale camerounaise est déteneu à 60,5% par Geovic Ltd, une société basée aux Iles Caïmans pour le compte de Geovic Mining Corp, une société américaine immatriculée dans le paradis fiscal de Delaware.

A travers sa filiale Camerounaise, Geocam, la société américaine Geovic Mining Corp. a obtenu du Gouvernement camerounais un permis d’exploitation de cobalt, nickel et manganèse pour une durée de 25 ans renouvelable jusqu’à l’épuisement des ressources. Avec la complicité de personnalités camerounaises utilisant des prête-noms, l’Etat camerounais est entré dans l’actionnariat en rachetant des parts aux prête-noms et en prenant l’engagement d’utiliser les ressources publiques pour payer des contributions aux augmentations de capital pour leur compte. ( Des camerounais ont amené Géovic au Cameroun, ont vendu le projet à Paul Biya, l’Etat du Cameroun a racheté à coup de milliards leurs parts dans cette société).

Affaire GEOVIC

Après l’entrée du Gouvernement dans l’actionnariat, le contrôle de la filiale du Cameroun Geocam a été transféré aux Iles Caïmans et l’argent public a commencé à alimenter le système. Malgré les nombreuses alertes sur la nature frauduleuse du projet Geovic et la décision des actionnaires (Geovic et la SNI) au cours du dernier trimestre 2008 de repousser indéfiniment le démarrage du projet minier, le Gouvernement camerounais a sollicité, par la Lettre d’Intention du 11 Décembre 2008, le déblocage de 60 millions de dollars par le FMI.

En outre, la SNI a continué à injecter les ressources publiques dans le projet jusqu’en 2013 alors que les états financiers de Geovic sur la période 2008-2013 indiquaient que le projet minier de Nkamouna ne sera pas développé. Par conséquent le montant total investi par l’Etat camerounais s’élève à plus de 100 millions de dollars. La SNI, représentant de l’Etat dans le projet Geovic se faisait payer des frais d’assistance technique par Geovic à travers le projet Geocam en vue de « faciliter les relations avec le Gouvernement ».

Entre le 30 Décembre 2014 et le 2 Janvier 2015, l’action de Geovic sur le compartiment «hors cote » de la bourse de New York est passée de 0,0050 dollar (soit 2 FCFA) à 0,0076 dollar (soit une augmentation de 52% en un jour. Il convient de remarquer le délai pour la vente de la concession minière au conglomérat Chinois JXTC devait expirer le 31 Décembre 2014. Ce qui laisse penser que penser que les équipes de Geovic auraient utilisé des informations confidentielles pour réaliser des profits en bourse. La capitalisation boursière de l’ensemble du groupe Geovic Mining Corp. est de 811.100 dollars (soit 405.550.000 FCFA) alors que le Gouvernement du Cameroun a investi plus de 100 millions de dollars (soit plus de 50 milliards FCFA) dans la filiale Geocam.

La structure de Geovic est complexe. Dans une récente évaluation des escroqueries minières en Afrique, le journal « Les Afriques » a indiqué que Geovic est une structure en pelures d’oignons . Après avoir encaissé les 60 millions de dollars approuvés par le FMI en 2008 pour la prise de participation de l’Etat camerounais dans le projet minier de Nkamouna, Geovic Mining Corp a créé de nouvelles filiales et acquis des droits miniers à l’étranger sans développer le projet du Cameroun. Il s’agit des sociétés suivantes : Geovic Energy Corp (2007) et Mineral Sands Corp (2009) dans l’Etat du Colorado, Geovic France SAS (Décembre 2008), Geovic Nouvelle Calédonie (Mars 2009) et Geovc Papouasie Nouvelle Guinée (2012).

Après avoir empoché les 55 milliards de Fcfa à travers des montages financiers dignes des Panama papers, GEOVIC quitte le Cameroun avec son permis d’exploitation qui remonte au 11 avril 2003.

Affaire GEOVIC

Contre toute attente, le 25 juillet 2019, le PDG de GEOVIC Michael Mason, avec la bénédiction de Ferdinand Ngoh Ngoh, rencontre Paul Biya et parle de réinvestir 235,44 milliards fcfa et créer 700 emplois directs. Or depuis 18 ans qu’ils sont titulaires du permis d’exploitation du projet de Nkamouna et Lomie rien ne s’est produit. Mais l’Etat du Cameroun a perdu 55 milliards fcfa.

Rappelons que une de GEOVIC à la bourse de New York valait au départ 0,005 dollars soit 15 fcfa, ils vont vendre ces actions gouvernement du Cameroun à 31 000 dollars l’action soit 2000 fois plus cher.

REF:https://www.camerounweb.com/

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