Cameroun : Accusé d’avoir causé la mort d’un policier

C’est le 21 juin 2020 vers 21h que le chef des Casques bleus François Ndongo, en poste à Bertoua, sera tué au niveau de la rue Carrefour du Palais dans le quartier Etoudi.

Il a été poignardé par des voyous alors qu’il se rendait dans une agence de voyage à Mvan pour rejoindre sa ville natale. Il est décédé sur le coup, avant même d’être transporté à l’hôpital. Accompagnée d’une de ses nièces de 5 ans, c’est elle qui avisera la famille de l’incident survenu. À la suite du crime, une opération de police a été organisée pour capturer les bandits. C’est au cours de cette patrouille, des parties du commissariat du 6, que ledit Firmin Ngah Ndzana a été arrêté et une palpitation de consentement mutuel a permis de retrouver un poignard dans ses vêtements. Au commissariat, Firmin Ngah a reconnu avoir agressé des personnes sur cette route et affirmé que la victime avait été poignardée par deux personnes nommées Papy et Angelo. Des aveux qu’il répétera lors de l’enquête judiciaire et devant le juge d’instruction.

Libéré lors de sa première audience le 2 juillet, Firmin Ndzana a plaidé non coupable. « Je n’ai pas tué un policier. Je suis maçon. Ce soir-là, je suis revenu d’un chantier de construction dans le quartier de Messassi. J’ai décidé de marcher jusqu’à chez moi à Mballa 2. Par exemple, j’ai été arrêté par des éléments de police en patrouille aux cendres du palais et emmené au commissariat », explique le suspect. Après son interrogatoire, son avocat estime qu’il n’y a aucun lien entre le crime et le suspect. « Est-ce que le poignard trouvé dans la maison de mon client prouve qu’il a tué ce policier ? » Des vêtements avec du sang ont-ils été trouvés dans sa maison ? Ce sont des questions que l’avocat pose au tribunal. Des questions qui resteront sans réponse. Au vu de tous ces éléments, l’affaire sera entendue le 6 août et le tribunal appelle la culpabilité du suspect. En détention provisoire depuis le 22 juillet 2020, Firmin Ngah Ndzana attend sa condamnation.