Home Société Cameroun: braquage en plein air du très dangereux Jean Pierre Amougou Belinga
Société

Cameroun: braquage en plein air du très dangereux Jean Pierre Amougou Belinga

Elles sont récemment devenues virales sur internet et sont le fruit du travail minutieux du journaliste d’investigation bien connu dans le paysage médiatique national : Martinez Zogo. En supposant que tout cela soit prouvé, il y a lieu de s’inquiéter pour notre pays.

Le document de près de 150 pages, signé par Martinez Zogo, consiste en des accusations mettant en cause le PDG du groupe L’Anecdote, Jean Pierre Amougou Belinga. Il s’adresse en premier lieu au vice-ministre à la présidence de la République chargé du contrôle suprême de l’Etat. Et si vous regardez bien, plusieurs autres administrations l’amplifient. Il s’agit du Secrétariat Général de la Présidence de la République, de la Primature, de la Commission Nationale Anti-Corruption du Cameroun (Conac), du Bureau National des Enquêtes Financières (Anif), de la Cour Suprême, du Tribunal Pénal Spécial (Tcs) , la Direction générale des enquêtes externes (Dgre), la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn), le Secrétariat d’État à la défense (Sed), la Cour des comptes et les médias pour une large diffusion. Votre calendrier a
préalablement adressé, le 27 décembre 2022, des demandes de renseignements à Jean Pierre Amougou Belinga, Louis Paul Motaze et Laurent Esso pour
une version contradictoire. Les demandes d’informations sont restées sans réponse. Allons-nous en.

Donc, en parlant du document, dont votre journal a réussi à se procurer une copie et qui porte la signature adulte du journaliste d’investigation, il semble clair que Martinez Zogo a fouillé dans divers services compétents, tant au ministère des Finances qu’au dans les banques. . En outre, le document met en évidence tous les virements bancaires effectués dans le cadre des contrats exécutés par les sociétés du PDG du groupe Anecdote. Il constatera alors que ledit Jean Pierre Amougou Belinga a bénéficié d’importants versements d’une valeur de 46 milliards de francs CFA sur la période allant de 2013 à 2021. Ceci à travers une multitude de sociétés réelles et/ou inconnues du fisc. Parmi ces entreprises on retrouve en bonne place, Ets Africa Express, Trading Services, Tour d’Horizon, Ets Nkoum Foufo, Ets Tls, Ets Le Crédit, Ets Le Progrès, Ets Rangers
Sécurité.

Le chercheur poursuit en indiquant que l’analyse desdits versements montre qu’ils sont engagés sur les chapitres budgétaires 65, 94 et 57. Il les détaille comme suit : Chapitre 65 : 21 milliards de francs CFA ; Chapitre 57 : 17,3 milliards de francs CFA ; Chapitre 94 : 8,5 milliards de francs CFA. Par ailleurs, le journaliste d’investigation souligne que ces versements ont été effectués par l’intermédiaire du compte bancaire n° 10005 0000 101715381 00134 de la Caisse Régionale d’Epargne et de Crédit et 10005 00010 05817231 000173 de Vision Finances, immatriculés dans les livres d’Afriland First Bank pour le compte des sociétés précitées. Martinez Zogo a poursuivi son enquête et fourré son nez dans le flanc de plusieurs cellules d’inscription au marché de la Direction générale des impôts. Et qu’y découvre-t-il ? Il n’y a pas de copie des contrats litigieux tant pour les bons de commande que pour les bons de commande.

Ajustements fiscaux

Cela a créé un manque à gagner sur les frais d’inscription estimé à 1,9 milliard de francs CFA. Du coup, selon de nombreux experts, tout porte à croire qu’il ne s’agit que de marchés fictifs. De plus, selon Martinez Zogo, le principal responsable à la Direction présidentielle de la sécurité (Dsp), l’une des principales structures bénéficiaires desdits marchés, ne se reconnaîtrait pas dans toutes ces transactions. Cela a également ouvert au chercheur la piste de la Direction Générale du Budget pour s’assurer de l’existence des dossiers physiques desdits contrats. Il s’agit d’assurer la régularité de la procédure de la dépense publique dans le cadre de la passation desdits marchés.

Coup de maître, souligne Martinez Zogo dans son réquisitoire, il apparaît que Jean Pierre Amougou Belinga, à travers sa société Agence forestière du Cameroun (Afc), a bénéficié du versement d’un montant de 8 milliards de francs CFA pour frais de condamnation par l’Etat du Cameroun dans le cadre d’un litige qu’il aurait engagé contre ladite société. Cependant, l’enquête menée par l’enquêteur auprès des juridictions compétentes n’a pas permis d’établir l’existence d’un litige, encore moins une décision judiciaire à son sujet. Le versement de cette somme astronomique a également été effectué par le biais du compte bancaire numéro 10005 00010 05817231 000173 de la société Vision Finances Sarl et déposé auprès de la société Afriland First Bank, pour le compte de la société Agence Forestière du Cameroun.

Dans la foulée de l’enquête de notre confrère, des informations de l’IRS montrent que ces transactions
estimées dans le monde à 46 milliards de francs CFA et ne représentant qu’une petite fraction des sommes collectées dans les caisses des médias par le pape à travers ses différentes sociétés, n’ont pas été déclarées au fisc. D’où les redressements fiscaux dont le Groupe Anecdote a fait l’objet, mais qui ont été rapidement et largement annulés par le ministre des Finances Louis Paul Motaze, pion indispensable dans le stratagème Amougou Belinga.

Pion

C’est ainsi qu’une certaine coterie a décidé de prendre le Cameroun en otage. Quant au cas du ministre des Finances Louis Paul Motaze, on ne peut hésiter à se demander quel intérêt il a à augmenter les impôts au Cameroun. Pour répondre à cette question lancinante, de nombreux analystes estiment qu’il s’agit sans doute de donner matière à réflexion aux pilleurs pour mieux vider le trésor public. L’exemple de Jean Pierre Amougou Belinga serait-il suffisamment illustratif à cet égard ? Nous ne sommes pas loin des conjectures. Alors que des aéroports sont construits ailleurs et que les dettes de l’État sont remboursées prématurément, ici au Cameroun, les pillages se déroulent à huis clos. Au Sénégal, pays au niveau de développement quasiment équivalent au Cameroun, on vient d’apprendre que la société Aibd, en charge de la gestion des aéroports sénégalais, vient de rembourser toutes ses dettes envers ses partenaires. ans avant l’échéance.

C’est un montant de 393 milliards de FCFA qui a servi à la construction de l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar, un aéroport ultramoderne qui a été inauguré en décembre 2017. Dans le même temps, la jeune compagnie Air Sénégal enchaînait le rachat d’Airbus (une dizaine aujourd’hui). Peut-on imaginer cela au Cameroun avec des personnages comme Jean Pierre Amougou Belinga ? Non ! Vous devez changer de logiciel. Aux dernières nouvelles, le président de la République aurait ordonné l’arrestation d’une dizaine de personnes impliquées dans diverses affaires, dont Jean Pierre Amougou Belinga. Chaud de face !

LE NOUVEAU N° 682 du lundi 9 janvier 2023

#Cameroun #braquage #plein #air #très #dangereux #Jean #Pierre #Amougou #Belinga

Ref. : 237online.com

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A LIRE AUSSI ...

Sahel : le trafic de drogue augmente, selon l’ONU

Les saisies de drogue dans la région du Sahel en Afrique de...

Crise au PCRN : Le congrès convoqué par Robert Kona déclaré illégal

Le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) est plongé dans une...

Algérie / Maroc : foot et politique font mauvais ménage!

L’arrivée des joueurs de la RS Berkane a l’aéroport d’Alger, où ils...

[quads id=1]