Home Société Cameroun – Candidats à la présidentielle 2025 : sortez de votre cachette !
Société

Cameroun – Candidats à la présidentielle 2025 : sortez de votre cachette !

Un an et demi après 2025, toujours pas de candidature pour inquiéter le RDPC à la présidentielle. Nous sommes en mars 2023, à la fin de l’année il est déjà trop tard pour présenter une nouvelle candidature à l’élection présidentielle. La politique est en effet une science structurée. On ne peut pas sortir en 2024 ou 2025 et penser qu’on va gagner l’élection présidentielle, ce serait utopique.

Une victoire se construit et se prépare. L’opinion publique nationale et internationale est préparée au moins deux ans à l’avance. C’est le moment de lancer des campagnes pour être inscrit sur les listes électorales, de lancer des campagnes pour créer des cartes nationales d’identité, de fidéliser ses 25 000 scrutateurs, de former ses cadres de partis politiques, d’assister à être dans les médias et le social numérique réseaux sociaux, s’exprimer sur des événements sociaux, organiser des congrès et des primaires dans son parti, négocier des protocoles d’alliance, concevoir des projets sociaux exceptionnels, etc. Il est possible que l’opposition au Cameroun batte le parti au pouvoir à chaque élection. La faiblesse du RDPC réside dans sa base électorale, qui est en colère contre le sommet du parti. Une base qui ne se reconnaît pas dans les dirigeants que lui imposent les instances dirigeantes. Elle est prête à voter contre son propre parti si un candidat sérieux propose une alternative crédible. Sauf que le temps passe doucement mais sûrement en faveur du RDPC. Il semble que notre peuple et nos partis politiques s’en remettent à la providence divine pour accéder au sommet de l’État : soit un soulèvement populaire inattendu à cause de la vie chère ou de la paupérisation, soit la mort d’un chef, soit encore une aubaine implosion du parti au pouvoir à cause de ses guerres internes. Qu’aucun ! Ils pensent pouvoir se montrer le moment venu, sortir de leur cachette, lever le poing et devenir l’homme providentiel. L’homme providentiel est un concept creux qui ne passe plus. On l’a déjà eu au Cameroun en quarante ans de vie commune Paul A PAYÉ, un homme providentiel arrivé le 6 novembre 1982 et acclamé dans tout le pays ; les Dix Régions étaient en extase devant lui. La suite est connue.

Ensuite, nous avons eu, Jean FRU est homme providentiel des années 90 avec son célèbre « Pouvoir au peuple Il échoue de peu à l’élection présidentielle du 11 octobre 1992, avec 1 066 602 électeurs soit 35,97 % contre 39,98 % pour le candidat du RDPC Certains diront qu’il a remporté l’élection, mais cela restera anecdotique car il n’a jamais eu accès au plus haut niveau. magistrature. La suite est également connue : son parti politique est sur le point de se déchirer avec un face à face d’anthologie au sommet. Nous avons un honorable Joshua OSIH 1est vice-président du parti, très modéré et un honorable Jean Michel NITCHEU « très belliciste » qui selon certains calculs prétendrait avoir joué un rôle dans les villes mortes des années 1990 ou les émeutes de la faim de février 2008. On le dit sulfureux et aurait à l’Assemblée nationale le  » porte covid » et le  » Peut porter ». Une contradiction de style et de vision s’est installée avec l’expansion de Jean Michel NITCHEU à l’aide du 8.2. Joshua était le candidat du SDF à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, obtenant le pire score de l’histoire du parti avec seulement 3,35% ou 118 704 électeurs se classant quatrième à ladite élection derrière le candidat Cabral LIBII et Maurice KAMTO.

Le prof Maurice Camto homme providentiel de 2018, du moins présenté comme tel par certains internautes très revanchards. Son Curriculum Vitae a été promu et ses qualités intellectuelles présentées comme exceptionnelles et donc aptes à diriger valablement le pays. Seulement il aura commis la même erreur que le SDF le 1est mars 1992 en boycottant les élections législatives et municipales après ses 14,23 % soit 503 366 électeurs, ce qu’il a farouchement contesté après le scrutin, criant au vol électoral. Une erreur ? Les supporters parlent de stratégie. Mais la politique des sièges vides n’a jamais porté ses fruits. On lui reproche de ne pas pouvoir se détacher de la fibre ethno-tribale et du peloton qui voit en lui un homme providentiel. Résultat, des départs en cascade de son parti, le MRC. Célestin DJAMEN en est la parfaite illustration. Il avait toutes les chances de devenir maire de la commune de Douala 5e à la place de Richard MFEUNGWANG qu’il aurait pu battre aux municipales. Il en a été frustré, ce qui est légitime, n’en déplaise aux ultras du MRC qui croient que c’était un calcul individuel ; mais la politique est faite pour s’accaparer des morceaux de pouvoir. Moi Michèle NDOCKI « la fiancée du peuple », elle aussi aurait pu être suppléante dans le Wouri. Elle a même eu l’audace de demander à se présenter contre l’homme providentiel du MRC lors des primaires que le parti devait accueillir. Quelle insulte ! Elle a été lynchée par les ultras du parti. Le MRC est ainsi à la croisée des chemins avec une participation à l’élection présidentielle de 2025 devenant hypothétique ; sans élus locaux, cela semble extrêmement difficile.

Alors que nous reste-t-il ? Candidats individuels de la diaspora ? LE PCRN ? Ils ont fait beaucoup d’erreurs, peut-être à cause de leur jeunesse et de leur immaturité politique, leur crédibilité est maintenant un peu ternie. Il leur sera difficile de refaire les 6,28% soit 221 995 électeurs de 2018 à la prochaine élection présidentielle si l’UPC revient aux urnes. L’UPS ? Trop divisé ! Il faut compter sur un Congrès qui réconcilierait Pierre BALEGUEL NKOT et Robert BAPOT LIPOT, nommés le 30 avril 2020 par Arrêté Présidentiel comme Membres du Conseil d’Administration de la Société Camerounaise de Recouvrement de Créances (SRC). Ce qui est hautement improbable. Mais ce serait très bon pour le jeu politique, puisque l’UPC est l’âme immortelle du peuple camerounais, qui s’est malheureusement laissé régionaliser et cantonner dans une zone ethno-tribale comme la quasi-totalité de nos partis politiques d’opposition.

Le PNUD ? Pourquoi pas, mais ce parti politique, qui est en fait la deuxième force politique du Cameroun si l’on compte ses élus locaux, devrait parvenir à se défaire de son alliance avec le RDPC. La rumeur veut que la réflexion soit actuellement très avancée au sein du parti. Et cette candidature du PNUD aura plus de sens si Paul BIYA n’est pas le candidat du RDPC en 2025. Faut-il espérer une candidature consensuelle de l’opposition ? Plusieurs tentatives ont déjà échoué. On se souvient encore des élections présidentielles du 11 octobre 2004 avec Adamou NDAM NJOYA de l’UDC qui devait être candidat de la coalition d’opposition. Au final ça n’a pas marché. Il terminera troisième avec 4,47% des voix devant Garga HAMAN ADJI, Justin MOUAFO et YONDO BLACK MANDENGUE. Pour quelle raison? les intérêts des chefs de l’opposition ne concordent pas. Ce qui les sépare est plus fort que ce qui les unit. L’une des possibilités les plus probables serait que le RDPC, machine à gagner les élections qui bénéficie du soutien de tout l’appareil d’État et des pays dits « amis », remporte quand même haut la main l’élection présidentielle de 2025.

La grande question est désormais de savoir avec quel candidat investir ? Le candidat naturel ? Un autre ? Il va sans dire qu’il sera aussi un peu tard pour une nouvelle candidature au sein du RDPC fin 2023. D’ici novembre, tous ceux qui ont des aspirations présidentielles ne pourront plus se cacher. Il va falloir sortir de l’ornière pour ne pas être en retard pour le Grand Soir cher à l’opposition. Une opposition qui risque d’arriver trop tard au Grand Soir. Mesdames et Messieurs, sortez de votre cachette et venez présenter vos offres politiques pour 2025 au peuple !

RVE

#Cameroun #Candidats #présidentielle #sortez #votre #cachette

Ref. : 237online.com

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A LIRE AUSSI ...

Tensions à l’ONU où le Maroc et l’Algérie s’affrontent sur le Sahara

Abdelmadjid Tebboune et Mohammed VI Le Conseil de sécurité de l’ONU a...

Solle Etonde Emmanuel Lucien devient président national du MPCN

Le Mouvement patriotique pour un Cameroun nouveau (MPCN) annonce officiellement la nomination...

L’OMS approuve un nouveau vaccin contre le choléra

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a approuvé la semaine dernière une...

[quads id=1]