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Cameroun-Révolution du 22 septembre : Voici comment le régime Biya défie le peuple , ça risque de chauffer!

S’ils sont sages, qu’ils nous laissent manifester et évaluent si nous sommes une poignée d’agitateurs ou si nous sommes représentatifs de la volonté de la majorité. Mais si quelqu’un déclenche la guerre, alors il y aura la guerre, car Kamto ne va pas nous contrôler tout le temps

A moins d’une semaine des manifestations annoncées pour le 22 septembre pour faire partir le président Biya à qui son principal opposant reproche d’avoir convoqué des élections régionales alors qu’une partie du pays ploie depuis quatre ans sous les effets dévastateurs d’une guerre civile déclenchée par son régime, et surtout avec un code électoral qui fait des élections au Cameroun une gageure pour l’opposition et une balade de santé pour le parti au pouvoir, quel que soit le choix des électeurs, les camps sont définitivement rangés en ordre de bataille tant au Cameroun que dans la diaspora.

Il y a d’un côté, les autorités qui ne se cachent plus pour annoncer un massacre de grande ampleur des populations civiles qui répondront au mot d’ordre des manifestations pacifiques lancé par le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, le Pr. Maurice Kamto, et des arrestations suivies de lourdes condamnations des leaders de l’opposition, pour préserver le pouvoir de Paul Biya. Ces autorités qui ont publié ces derniers jours des interdictions de manifestation et de réunion publiques dans le pays, sont passés à la vitesse supérieure en mettant en situation d’alerte des éléments des forces de défense et de sécurité armés jusqu’aux dents, notamment dans les villes réputées fiefs de l’opposition qui ont l’air en état de siège. Pas plus tard que ce mercredi, à Douala, le siège régional pour le Littoral du parti de Maurice Kamto était encerclé par des policiers et gendarmes, en uniforme, dissuadant quiconque d’y approcher.

Pour avoir pu tirer des indiscrétions de certains de ces policiers et gendarmes, Cameroonvoice est en mesure d’affirmer qu’il se prépare une grande opération visant à faire échec aux marches de protestation par une assignation à résidence de fait des populations dans certains foyers ardents de contestation, via un dispositif policier et militaire de dissuasion qui s’est mis en branle depuis quelques jours, pour anticiper sur les événements en procédant aux enlèvements de personnes s’affichant ou dénoncés comme “pro-Kamto”.

Dans la même veine, il est question d’empêcher de sortir de chez elles, le jour dit, les personnes susceptibles d’alimenter les rangs de la contestation. « On verra comment mardi quelqu’un va se réveiller et trouver des policiers devant sa porte et avoir encore le courage de dire qu’il va joindre un quelconque point de ralliement », a fait savoir à un correspondant de Cameroonvoice à Yaoundé, un officier de police en service à la CDC à Limbé dans la région anglophone du Sud-ouest. Il s’est rendu dans la ville capitale dont il est un natif, pour prévenir sa parentèle des actions séditieuses que mène à Douala son frère cadet, militant du MRC à Douala 1er, chaud partisan de la marche du 22 septembre, tandis que lui, il sera dans cette ville de Douala, ce jour-là, « avec d’autres collègues venus d’ailleurs pour maintenir l’ordre sans faiblesse contre cette meute de Bamilékés qui veulent renverser le président ».

De l’autre côté, il y a les partisans de Maurice Kamto et de ses alliés, ainsi que les militants des autres partis d’opposition, des déçus du régime n’étant encartés dans aucune formation politique –ils sont d’ailleurs les plus nombreux- ou des militants des mouvements citoyens, qui jurent par tous les dieux qu’il y aura des manifestations pacifiques et que la moindre violence à leur encontre sera une raison pour qu’eux aussi prennent leurs responsabilités de citoyens et passent à la vitesse supérieure même s’ils doivent y laisser la vie.

« Qu’ils construisent plus de prisons et se préparent à raser des quartiers entiers pour créer des cimetières, car si un policier, un gendarme ou un militaire tire sur un manifestant pacifique, alors ils devront nous tuer tous, car ce qui se passe dans le NOSO ne sera rien en comparaison de ce qu’ils auront créé ici », affirme un militant de l’opposition.

« Kamto veut la paix, nous tous voulons la paix. S’ils sont sages, qu’ils nous laissent manifester et évaluent si nous sommes une poignée d’agitateurs ou si nous sommes représentatifs de la volonté de la majorité. Mais si quelqu’un déclenche la guerre, alors il y aura la guerre, car Kamto ne va pas nous contrôler tout le temps »,

surenchérit un conducteur de moto-taxi qui déplore les enlèvements récurrents depuis quelques jours de ses collègues surpris en train de discuter au sujet des manifestations du 22 septembre.


SOURCE: https://www.w24news.com

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