L’ancien Mindef a démenti en bloc toutes les allégations sans fond portées contre lui.
Lors des deux dernières audiences qui lui ont été consacrées, Mebe Ngo’o Alain Edgard Abraham a tout fait pour effacer d’un revers de main tous les méfaits contre lui et ses coaccusés dans cette affaire. Lors de l’interrogatoire principal par son avocat Me Nkoué Amougou, l’ancien ministre a donné le plus de précisions possibles. Concernant le détournement allégué ou allégué d’un montant de 196 800 milliards de francs, adossé à l’achat de biens et équipements militaires, il s’est étonné de la façon dont il a pu détourner l’argent alors que la dette était payée par la Caisse autonome par radiation. Il a appelé à la signature de 4 avenants commerciaux le 7 novembre 2012 à Pékin. Pour l’ancien chef des armées, ces cavaliers ne sont ni des manœuvres éclatées ni des manœuvres frauduleuses. Bref, ce n’était pas un marché public. Il a lu aux différents signataires de l’amendement 4. Pour le ministre Mebe Ngo’o, l’accord de prêt avec la banque chinoise « Exims bank of china » était un prêt d’État à État. Après toutes ses explications, il a lancé, presque en larmes : « Je ne suis pas magicien, j’ai 64 ans pour commencer une carrière de magicien ».
L’ex-Mindef est revenu abondamment sur le rapport de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) qu’il croyait être à la base de ses déboires. Le rapport de l’ANIF, moqué par le ministre, s’est concentré sur la situation de Max Force International. Cette entité chinoise aurait des transactions douteuses avec certaines personnalités camerounaises dont les noms figurent dans le rapport Anif du 29 janvier 2019 au procureur général près la Tcs. Il a également remis la lettre d’Anif au SGPR en date du 13 août 2018 concernant l’international Max Force au Cameroun. S’inclinant sans rompre, il lance : « L’Anif a violé le décret de décembre 2005 sur son organisation et son fonctionnement ».
Quant aux marchés fictifs ou surfacturés, l’accusé Mebe Ngo’o a écarté toutes les charges retenues contre lui. Il s’attarda longuement sur ces transgressions. Pour l’ancien Mindef, il lui était impossible d’en demander trop ou de créer des marchés fictifs pour quoi que ce soit. Dans la mesure où, a-t-il insisté, le ministère délégué avait sous sa tutelle le directeur du budget et de l’équipement. Il en va de même pour les marchés dits fictifs ou spéciaux. En ce qui concerne les contrats spéciaux, il a fait valoir qu’ils diffèrent généralement de la procédure ordinaire pour une procédure simplifiée. Il a pris comme exemple le budget pour l’organisation des célébrations du 20 mai, qui mobilise des effets militaires (vêtements, transports de troupes, repas corporels et autres festivités) sur tout le territoire national et les représentations diplomatiques du Cameroun à l’étranger. Bref, pour l’ancien Mindef on ne peut pas parler de détournement de biens publics. Fondamentalement, nous parlons ici de « défense secrète ». Au crépuscule de sa longue intervention, il a regretté auprès de son prévenu de porter sur sa conscience le sort de ces coaccusés. Enfin, le ministre Mebe Ngo’o déclare : « J’ai servi le président Paul Biya pendant 19 ans, il ne m’a jamais blâmé dans ma gestion ».
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