Le port de Douala, principal moteur économique du Cameroun, est actuellement confronté à un conflit logistique majeur. Congelcam SA, principal mareyeur du pays, et la Régie du Terminal à Conteneurs (RTC) sont impliqués dans un différend commercial qui a de lourdes conséquences pour l’économie camerounaise. Depuis février 2023, 665 conteneurs de marchandises en provenance de Congelcam SA restent bloqués dans le port de Douala, provoquant une saturation sans précédent du terminal.
Le milliardaire à la tête de Congelcam, Sylvestre Ngouchinghe, accuse le RTC et les transporteurs maritimes de manquer à leurs obligations logistiques, provoquant la détérioration de la marchandise. En particulier, Ngouchinghe allègue que le RTC a déchargé les conteneurs de poisson sans les brancher à l’alimentation électrique nécessaire à leur conservation. Cette négligence aurait provoqué une rupture de la chaîne du froid, provoquant la détérioration de ces denrées périssables.
Le RTC renvoie la charge à Congelcam, affirmant que la société utilise le terminal comme lieu de stockage étendu. En outre, ils soutiennent que l’importation excessive de conteneurs de poisson par Congelcam a exacerbé le problème de saturation. Face à cette impasse, un arbitrage semble nécessaire. Le ministre du Commerce, Luc-Magloire Mbarga Atangana, a déjà prévu une rencontre le 7 juin, espérant trouver un rapprochement entre les deux parties.
Ce différend souligne l’importance d’une gestion efficace de la chaîne du froid dans l’industrie de la pêche, ainsi que la nécessité d’une infrastructure portuaire robuste pour soutenir le commerce au Cameroun. Mettant en lumière les enjeux logistiques du Port de Douala, cet épisode interroge l’efficacité de nos infrastructures actuelles et met en lumière l’importance de la responsabilité des parties prenantes pour la pérennité de notre économie.
En somme, la crise qui secoue le port de Douala entre Congelcam et RTC est un véritable cauchemar pour l’économie camerounaise. Les deux parties se renvoient la balle, mais il est clair que la gestion de la chaîne du froid et la saturation du terminal sont des problèmes majeurs qui doivent être résolus pour éviter des conséquences désastreuses pour l’économie du pays. L’arbitrage prévu par le ministre du Commerce est une lueur d’espoir pour une résolution rapide de ce conflit.
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