Culte de la personnalité : Voici comment Nguele Mbarga détrône Biya et se compare à Mobutu (vidéo)

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La vidéo a été mise en ligne par l’artiste Richard Bona. On y voit toute la police nationale camerounaise chanter la gloire de Martin Nguele Mbarga, le délégué général à la sureté nationale. « Qui est le père de la police, c’est Martin Nguele Martin », clament des centaines d’hommes en uniformes. Ces images rappellent aux Camerounais l’époque où l’ancien président Mobutu Sese Seko adorait le culte de la personnalité.

« Quand la boulimie du pouvoir faisait croire à Mobutu et ses adeptes que le pays n’existerait plus après lui, et au Cameroun les adeptes de Fantômas et la milice sont dans le même rêve que ceux de Mobutu en son ère », a écrit un internaute.

Pour Richard Bona, il n’y a aucun doute, « l’ère Mobutu est de retour ». Le chef de la police camerounaise adorerait les éloges plus que le chef de l’Etat. Paul Biya pendant ses 38 ans de règne a rarement eu un traitement pareil, nous confirme un journaliste local. En effet le chef de l’Etat absent de la scène politique depuis plus d’un n’est plus en contact avec son peuple. Les rares apparitions du chef de l’Etat se font uniquement à la télé. Paul Biya a brillé par son absence à la dernière assemblé générale des Nations unies tenue en visioconférence.

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Cameroun, une république dirigée par un fantôme

Les services de communication de la Résistance Africaine (SRA) ont mené de longues et minutieuses enquêtes dans le système sécuritaire camerounais. Le moins qu’on puisse en dire, c’est qu’il y règne une vraie atmosphère de démobilisation et de démotivation collectives. « Comment défendre un régime dirigé par un fantôme? », s’interrogent désormais les hommes en tenue du Cameroun.

Comment défendre un régime dirigé par un fantôme?

Les services de communication de la Résistance Africaine (SRA) ont mené de longues et minutieuses enquêtes dans le système sécuritaire camerounais. Le moins qu’on puisse en dire, c’est qu’il y règne une vraie atmosphère de démobilisation et de démotivation collectives.

Les informations qui nous parviennent du Cameroun sont toutes convergentes: la police, la gendarmerie et l’ensemble des corps d’armée récemment réquisitionnés par le ministre de la défense de Biya, Joseph Beti Assomo, n’ont pas le coeur à l’affaire.

Quels sont les principaux arguments avancés par la majorité des policiers, gendarmes et militaires camerounais qui ne veulent PLUS participer à la répression sanglante du Peuple? Un argument corporatiste, un argument juridique et un argument psychologique.

1°) La détérioration des conditions de vie de l’ensemble des membres des forces de défense et de sécurité s’accélère: soldes peu avancées, sécurité sociale inexistante, matériel et bâtiments vétustes, corruption généralisée à tous les niveaux de la hiérarchie, clanisme et tribalisme à tous les étages, absence de professionnalisme dans les actions de terrain. Les corporations des FDS du Cameroun sont donc désormais convaincues qu’un changement de régime politique est urgent, si tous ces problèmes socioéconomiques aggravés doivent être aggravés.

2°) La pression judiciaire internationale et la surmédiatisation des violations des droits humains au Cameroun exposent désormais tous les corps des forces de sécurité à des poursuites individuelles dans les juridictions comme la CPI et la CIJ. Désormais, c’est sauve-qui-peut depuis l’alerte médiatico-juridique donnée par l’Affaire de Ngarbuh qui a livré aux poursuites internationales toute la hiérarchie sécuritaire du Cameroun, jusqu’au Chef suprême des forces armées lui-même, le disparu Biya.

3°) L’invisibilité physique de Paul Biya par les troupes a fortement aggravé leur démotivation, tout comme la découverte du système des sosies remplaçant actuellement et sporadiquement le Chef de l’Etat disparu lors des rares sorties officielles encore attribuées au satrape Biya:

« Comment et pourquoi se battre pour un Chef d’Etat disparu? Qui nous garantit que les risques que nous prenons seront couverts et recompensés? Pourquoi tuer encore nos compatriotes alors que nous souffrons tous des mêmes problèmes? »

Telles sont les questions légitimes et sensées que les militaires, gendarmes et policiers se posent désormais à visage découvert.

On conclura donc cette note en disant que:

1) La mobilisation massive du Peuple Camerounais à compter notamment du 22 septembre 2020 pour la démission du régime Biya est une cause bien perçue et reçue dans les Forces de Défense et de Sécurité du Pays. Les policiers, gendarmes et militaires camerounais souhaitent ardemment que les Camerounais sortent en nombre énorme, de telle sorte qu’il leur soit facile de dire à leur hiérarchie que, très concrètement, les ordres de répression sont inexécutables. Autrement dit: l’armée camerounaise espère que le Peuple Camerounais va la libérer de ses obligations surannées envers le régime Biya.

2) Les gendarmes, policiers et militaires camerounais veulent continuer à vivre librement après la chute de Biya. Nul d’entre eux ne veut être pris en chasse par la justice internationale. Leur plus forte espérance est donc que grâce à la mobilisation des Camerounais, le régime tombe. Et on les verra fêter la Chute de Biya comme leurs collègues maliens l’ont fait, en faisant monter les populations en joie sur les chars, jeeps, camions de l’armée, de la gendarmerie et de la Police. Les hommes en tenue du Cameroun aimeraient aussi que le Peuple camerounais, l’Afrique et le Monde les applaudissent! Ils en ont marre d’être regardés comme des mauviettes.

3) L’absence physique de Biya au sommet de l’Etat a été actée par la troupe comme le signe inéluctable de la fin du régime RDPC. Il y a une exaspération énorme dans toutes les forces, qui aspirent réellement à être commandées autrement. De ce point de vue, l’approche patriotique, républicaine, technocratique et professionnelle des armées par le style de gouvernement du Président Elu Maurice Kamto, a incontestablement marqué l’esprit des hommes et femmes qui composent les Forces de Défense et de Sécurité du Cameroun.

Les SRA peuvent donc conclure: seule une mobilisation énorme et irrépressible du Peuple Camerounais libèrera tous les secteurs de ce pays de leur léthargie soixantenaire. Le défi et le pari du 21ème siècle camerounais sont là, comme l’affirmait déjà dans son livre de 2014, Critique de la Tragédie Kamerunaise, le professeur Franklin Nyamsi Wa Kamerun.

Fait à Paris, le 20 septembre 2020

Pour les Services de Communication de la Résistance Africaine (SRA)


SOURCE: https://www.w24news.com

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