Une nomination controversée à Elecam
La nomination de Solange Nfeugwang, l’épouse du 3e maire de Douala, Richard Nfeungwang, comme chef de gare de cette circonscription par Elections Cameroon (Elecam) a suscité une polémique politique. L’opposition politique de Douala, conduite par le député Wouri-est Jean-Michel Nintcheu, a dénoncé cette nomination comme un potentiel conflit d’intérêts orchestré par Elecam, l’instance chargée d’organiser et de superviser les élections et référendums au Cameroun.
Violation des principes fondamentaux de l’ordre électoral
Jean-Michel Nintcheu a mis en garde le directeur général d’Elecam et a dénoncé la nomination de Solange Nfeugwang comme une violation grave des principes fondamentaux de l’ordre électoral au Cameroun, notamment la neutralité, l’indépendance, la liberté et l’autonomie. Il soutient que l’article 17 de la loi électorale stipule que les fonctions au sein du Conseil électoral sont incompatibles avec la qualité de membre d’un parti politique ou d’un groupement soutenant un parti politique, une liste de candidats ou un candidat.
Risque de troubles à l’ordre public
Dans une correspondance adressée au directeur général d’Elecam, le député du Wouri-est mentionnait que Solange Nfeugwang avait déjà été accusée en 2019 d’avoir sournoisement utilisé et dissimulé des kits d’inscription sur les listes électorales au profit des militants uniquement de son côté, faisant craindre une récidive. Jean-Michel Nintcheu alerte sur le risque de trouble à l’ordre public si la situation n’est pas correctement gérée. Le responsable d’Elecam que nous avons contacté a indiqué qu’il attendait une « déclaration officielle » de la plus haute hiérarchie de cette institution.
Cette nomination controversée met en lumière les enjeux de la neutralité et de l’indépendance des institutions électorales au Cameroun, et soulève des questions sur la transparence et l’intégrité du processus électoral dans le pays.
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