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Financement du terrorisme: pourquoi le Cameroun peine à coopérer au niveau international

Le Cameroun présente un risque «élevé» de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Ce constat est celui de l ‘«Evaluation nationale des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme». Ce rapport, publié par l’Agence nationale des enquêtes financières (Anif) et présenté à Yaoundé le 19 janvier, couvre la période 2014-2018. Il semble qu’aucune enquête formelle sur l’aide internationale extérieure ou envoyée du Cameroun concernant le financement du terrorisme n’ait été faite. De même, aucun fonds n’a été confisqué, selon ce rapport, dans lequel est citée la Direction générale de la recherche externe (DGRE), un service de renseignement public. Il y a deux raisons à cette condition. D’une part, les donateurs extérieurs au Cameroun ne sont pas identifiés avec certitude. La deuxième raison est que les crimes de financement du terrorisme au Cameroun sont de la seule responsabilité du tribunal militaire. Cependant, dans plusieurs pays, les autorités judiciaires refusent de répondre aux demandes d’assistance des tribunaux militaires. 112 sondages locaux Au niveau local, la DGRE a annoncé que 112 enquêtes avaient été menées par les services secrets camerounais. Ces enquêtes ont abouti à une variété de résultats, dont 18 condamnations et 55 acquittements. Les secteurs les plus touchés par le blanchiment d’argent sont: les banques, le marché des valeurs mobilières, l’assurance, la microfinance, les sociétés de transfert d’argent, les bureaux de change, les casinos, l’immobilier, les marchands de métaux précieux, la concession automobile. Afin de limiter les menaces et vulnérabilités identifiées dans le rapport, Anif a créé un plan d’actions prioritaires qui couvre la période 2021-2024. Ce dernier comprend les actions à priorité «élevée» et «moyenne». En particulier, ce plan permettra de remédier aux lacunes liées à: << l’absence de cadre juridique formel pour les sociétés de transfert d’argent, l’absence d’organes spécialisés au sein des autorités chargées d’enquêter et de suivre les fonds. Terrorisme, manque de moyens administratifs et des sanctions pénales dans l’application de la diligence raisonnable pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ». Selon les statistiques officielles, les déclarations de transactions suspectes reçues par Anif sont passées de 450 à 782 déclarations entre 2019 et 2020. L’année dernière, cette agence d’enquête a envoyé plus de 300 rapports aux autorités judiciaires. « Si nous prenons notre rapport d’activité 2020, les montants blanchis ou utilisés pour financer le terrorisme se chiffrent en milliers de milliards résultant de la corruption, du détournement de fonds publics, de la fraude fiscale et douanière. Cyberfraude, divers types de traite des êtres humains », commente Hubert Ndé Sambone, directeur d’Anif, coordinateur de l’évaluation nationale des risques.

REF: stopblablacam.com

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