La crise diplomatique entre le Cameroun et le Tchad trouve ses racines dans la gestion du pétrole et des actifs liés à l’oléoduc Tchad-Cameroun. Les deux pays sont engagés dans une bataille juridique pour défendre leurs intérêts respectifs. La récente décision de la Chambre de commerce internationale de Paris (CCI) en faveur de Savannah Energy a ravivé les tensions diplomatiques entre les deux nations.
Savannah Energy a acquis les actifs d’ExxonMobil en décembre 2022 pour un montant de 250 milliards de FCFA. Cette transaction a permis à la compagnie britannique de prendre une participation de 40% dans le projet pétrolier de Doba au Tchad, ainsi qu’une participation indirecte de 40% dans le système de transport d’exportation Tchad-Cameroun. L’oléoduc Tchad-Cameroun est une importante source de revenus pour l’Etat camerounais.
Les autorités tchadiennes contestent la légalité de la transaction entre ExxonMobil et Savannah Energy, arguant que la Société publique des pétroles du Tchad (SHT) n’a pas exercé son droit de préemption. La bataille judiciaire s’est déroulée devant le Tribunal de Grande Instance de N’Djamena et la CCI de Paris. La décision de la CCI en janvier dernier a tranché en faveur de Savannah Energy, jugeant illégale la décision tchadienne.
Le différend sur les questions pétrolières accroît les tensions diplomatiques entre le Cameroun et le Tchad. Cependant, un compromis entre les deux pays serait nécessaire pour sauvegarder leurs intérêts économiques et renforcer la coopération régionale. La crise diplomatique entre le Cameroun et le Tchad est alimentée par des problèmes pétroliers et la gestion de l’oléoduc Tchad-Cameroun.
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