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Violente réponse de Sa Majesté Sokoudjou au Préfet des Hauts Plateaux

Il ne s’est pas prier pour répondre aux menaces du Chef du Département des Hauts Plateaux. Sa Majesté Sokoudjou, Chef supérieur du Groupement Bamendjou vient de republier une réflexion sur sa page Facebook en guise de réponse à l’ultime mise en garde.

Dans sa sortie, le monarque persiste et signe que le Cameroun « souffre de la mal gouvernance, du vol, du favoritisme et de l’illégitimité de ses dirigeants. »
« Ayons le courage de dire que notre pays comme bien d’autres pays Africains souffre de la mal gouvernance, du vol, du favoritisme et de l’illégitimité de ses dirigeants. Ne laissons plus le feu pour souffler sur la cendre. Voilà les problèmes qu’il faut régler si nous voulons d’un pays en paix et prospère. » q-t-il martelé.

Il faut souligner que dans cette missive, le Préfet du département des Hauts Plateau, rappelle au Chef Sokoudjou que, par une précédente lettre, il attirait déjà son attention sur la violation flagrante des lois de la République, suite à une concertation politique organisée et présidée par ses soins, dans l’enceinte de sa Chefferie le 18 juillet 2020. Mais en dépit de cette mise en garde, dit-il, le Roi Sokoudjou continue à agir en marge des textes en vigueur, aux travers des propos de nature à mettre en péril la stabilité des institutions républicaines et la légitimité de celui qui l’incarne, d’où l’objet de cette deuxième mise en garde.

Ci-dessous la réponse de Sa Majesté Sokoudjou

Que chacun en faisant n’importe quoi sache qu’on ne trompe pas le peuple et si tu t’en sors tu n’es pas sûre que tes enfants s’en sortent !

Vous qui dormez toujours votre part de rêve que vous avez trompé le peuple la, rassurez-vous, vous vous couchez comme ça quand il se réveille et c’est l’histoire qui vous répondra.
Ma voix n’est pas si petite pour que je demande à quelqu’un d’autre de dire ma part à ma place. Ai-je besoin de déposer mon fusil sur pour quelqu’un avant de lancer?

Chacun va mourir que sa propre mort et je n’ai pas besoin que quelqu’un m’aide à porter le deuil pour pleurer mon pays car chacun comprends son corps que sur lui et personne en partant n’arrêtera la main de l’autre.

Pourquoi faire comme si on sursautait d’un profond sommeil ce matin pour réaliser subitement que le peuple a un pied sur son cou qui l’étrangle depuis son semblant d’indépendance sous le regard complaisant et parfois complice de certains qui ont l’air d’être surpris aujourd’hui?
Ce que je dis aujourd’hui je l’ai dit hier et cela m’a valu torture et prison, je le dirai demain si ça ne change pas dans le sens de l’intérêt du peuple. Je ne cherche pas la chaise, je n’attends rien de personne, ma part de lave main vient des dieux de mes ancêtres qui savent seuls à quel moment ils iront au grenier. J’accouche ma part qu’au marché surtout que je ne dis rien pour gâter mais je dis pour attirer l’attention de ceux qui nous gouvernent sur la quantité de souffrance qu’ils ont déjà donnés au peuple. Je ne mange pas ma bouche quand je dis ma part puisque si c’est même au marché qu’on me dépose je dirai la même chose parce que je pleure mon pays et même celui qui refusait hier parce qu’il léchait les feuilles accepte aujourd’hui et réalise qu’en réalité la misère n’a ni parti politique ni tribu. Je travaille ma part que dieu m’a chargé de faire et lui seul saura laver mes mains d’ailleurs qu’il le fait déjà abondamment.

Je l’ai dit et même ceux qui font semblant de trop aimer ce régime alors qu’ils mangent la sauce dans deux canaris sont conscients que ce pays souffre parce que le peuple ne se reconnaît pas en ses dirigeants. Depuis l’indépendance, au Cameroun comme dans bien d’autres pays Africain, il n’y a jamais eu d’élection, tout ce qu’on appelle élection n’est que de la comédie qui permet aux colons, ceux que nous sommes devenus rien comme ça à cause d’eux d’installer un autre pion au sommet de l’état pour préserver ses intérêts. Et ça le peuple d’aujourd’hui, 60 ans après n’en veut plus et veut prendre son destin en main et c’est la source de plusieurs conflits .tu ne peux pas éternellement arrêter ta nourriture entre les mains, on mange et on te demande de lécher les feuilles.

Dans le choix des dirigeants a la base, c’est toute une sorcellerie. On ne leur a appris que vol et tricherie. Maires, députés, sénateurs, ils savent seuls comment ils arrivent à ces postes. C’est tout sauf des élections. Le peuple ne se reconnaît pas en ces gens et subit la loi de ceux qui ont le pouvoir et le sac du peuple. Vous pouvez continuer à dire ce que vous voulez mais voilà la réalité et il faut plutôt chercher à rétablir de nouveau un climat de confiance avec le peuple au lieu de vouloir toujours imposer vos pensées par la force et la violence. Ces méthodes sont dépassées. Vous allez toujours couvrir la pierre avec la terre jusqu’à quand? Et retenez aussi que si vous trompez la mère d’enfant, l’enfant va grandir. Laissez le peuple choisir librement ses dirigeants et être capable de les sanctionner quand le résultat ne suit pas, la paix va venir elle-même et chacun pourra dormir le sommeil. Museler ceux qui chantent une chanson autre que la vôtre, jeter les autres en prison n’est aucunement la solution. Vous limez comme ça les munitions de vos adversaires.

Ayons le courage de dire que notre pays comme bien d’autres pays Africains souffre de la mal gouvernance, du vol, du favoritisme et de l’illégitimité de ses dirigeants. Ne laissons plus le feu pour souffler sur la cendre. Voilà les problèmes qu’il faut régler si nous voulons d’un pays en paix et prospère.

Nous ne pouvons pas être à l’œil de l’eau et mourir de soif. La nature nous a tout donné mais quelques-uns ont pris le pays en otage, se servent comme ils veulent et n’acceptent même pas que tu cries que tu as faim. On ne peut pas taper un enfant et l’empêcher de pleurer.

Je ne cesse de de dire à ceux qui nous gouvernent qu’il est inacceptable qu’on asphyxie le peuple avec des interminables impôts alors que les dirigeants sont dans une richesse insolente, nargue le peuple, ne payent ni ‘eau, ni lumière, ni maison, le pays leur ayant tout donné. Comment toujours vouloir creuser le ravin pour remplir la colline? Il faut changer la donne. Pourquoi autant de déséquilibre. C’est toujours le peuple qui serre la ceinture, retrousse les manches, et vous là-bas en haut vous faites quoi? Le peuple travaille vous mangez comme dieu avait déjà coupé votre cadavre de chèvre. Et avec ça, vous parlez de paix!!!

J’ai dit et aussi longtemps que j’aurai un peu de soufflé et de force, je le dirai toujours que les soit disant élites sortent des chefferies traditionnelles et cessent de prendre les chefs en otages en les rabotant comme des statuts qui ne chantent que leurs chansons et sont parfois les valets de ces élites.
[Que l’administration laisse les chefferies en paix dans son rôle de gardien des traditions, de socle spirituel gage d’une paix social et arrête avec intimidation et humiliation. Dans nos traditions, on n’ait chef et ce pouvoir ancestral se transmet de père en fils selon la seule volonté du défunt. Quand désormais un chef est élu, on parle de quoi en ce moment-là ? De qui tient-il son pouvoir? Du papier que vous appelez homologation? De ses ancêtres ou de qui ? De qui se moque ton? ].

Que les chefs eux-mêmes arrêtent leurs corps et comprennent que monarchie ne peut rimer avec démocratie car l’un va manger l’autre et retrouvent leurs palais et leurs trônes pour sauvegarder ce pouvoir ancestral qu’ils ont hérités de leurs ancêtres. Encadrent les populations dont ils ont la charge sans distinction de chapelle politique et accompagnent l’état dans la recherche des solutions pour le bien-être des populations. Dans ce jeu dangereux qu’ils jouent avec le politique, ce n’est que la mort de la chefferie traditionnelle qui est programmée et les gouvernants ayant compris ce que peut représenter une chefferie traditionnelle qui est assise sur la force et la puissance de ses ancêtres ne travaillent que pour les fragilisées et les détruire. Ils détournement les successions pour installer les chefs politiquement correct et contrôlable, ils clochardisent les chefs, ceux qui ne veulent pas danser comme ils tapent sont menacés, intimidés, rappelés à l’ordre et on dit même qu’on va les enlever sur la maison de leurs pères. Les chefferies sont des lieux sacrés et dont l’existence ne dépend pas seulement du bon vouloir de nous les humains.

Un chef, un vrai, censé être le parapluie du peuple fait quoi dans un parti politique ? Tu diras quoi à ton fils qui ne partage pas tes opinions politiques ? Ça c’est enterré un enfant dedans et un autre dehors.

Un vrai Fo’o qui a l’onction de ses ancêtres et qui est dans la vérité de son peuple n’a peur de rien car assuré de la protection des dieux de ses ancêtres qui l’inspirent chaque jour. Il a en lui une force que lui-même ne maîtrise pas et qui fait de lui un être différent des autres et il doit se mettre au service du peuple car il a des comptes à rendre à Dieu.

Que ce soient ceux qui sont sur la chaise ou ceux qui cherchent à s’asseoir sur la chaise, comprenez que le Cameroun est au-dessus de vos intérêts et tous nous passerons. La paix c’est se soucier du bien-être du peuple, c’est donner à manger au peuple, c’est soigner le peuple, c’est donner de l’eau à boire, c’est éduquer le peuple. La paix c’est écouter le peuple et se mettre à son service. La paix ne se décrète pas. Personne n’a intérêt à voir ce pays sombrer. Les voleurs sont nombreux, il y a les vampires parmi nous, les sorciers sont là, il y en a qui sont là à limer les petits couteaux pour le moment venu régler les comptes de tel ou tel. Non nous n’y arriverons pas, tous nous sommes les enfants de ce pays et sous l’arbre à palabres dans un dialogue franc en nous tolérant, nous allons tracer de nouveaux traits pour un Cameroun, une Afrique nouvelle ou les dirigeants sont désormais au service du peuple et non plus ceux qui tuent et partent au deuil.

Que chacun lave son cœur en regrettant tout le tort qu’il a commis à son proche, a son voisin , a son pays et ce n’est que dans cet esprit que nous pouvons espérer le retour de dieu au lieu sacré pour une vraie paix en Afrique et dans le monde.

Je suis prêt avec ce que les dieux de mes ancêtres m’ont donnés d’apporter ma modeste contribution pour que nous retrouvions la paix au Cameroun et en Afrique. Je ne le ferai pas pour des individus ou pour une tribu mais pour le peuple dont dieu m’a confié la charge d’une partie depuis près de 68 ans déjà.

Fo’o Sokoudjou un texte publié le 29 novembre 2020

REF: www.camerounweb.com

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