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Enoh Meyomesse raconte comment il a échappé à la mort entre les griffes de Mebe Ngo’o

En novembre 2011, le poète, écrivain, essayiste, historien et homme politique camerounais Enoh Meyomesse a été arrêté à l'aéroport de Yaoundé après un voyage à Singapour à sa descente d'avion par la gendarmerie camerounaise. Il a été expulsé de nuit à Bertoua, dans l'est du pays, après avoir été interrogé au siège de la gendarmerie nationale à Yaoundé. On lui a demandé de révéler la cache de l'étui à arme qu'il était censé utiliser pour assassiner le président de la République

En novembre 2011, le poète, écrivain, essayiste, historien et homme politique camerounais Enoh Meyomesse a été arrêté à l’aéroport de Yaoundé après un voyage à Singapour à sa descente d’avion par la gendarmerie camerounaise. Il a été expulsé de nuit à Bertoua, dans l’est du pays, après avoir été interrogé au siège de la gendarmerie nationale à Yaoundé. On lui a demandé de révéler la cache de l’étui à arme qu’il était censé utiliser pour assassiner le président de la République

Après avoir passé 40 mois en prison, il a été libéré le 27 avril 2015 sous la pression de la communauté internationale.

Enoh Meyomesse se souvient encore de ses malheurs.

Tout a commencé en novembre 2011 à l’aéroport de Nsimalen. Je vole avec Kenya Airways depuis Singapour via Bangkok et Nairobi. Au niveau du contrôle de police, j’ai été étonné de voir deux gendarmes debout dans un coin de la pièce avec une photo de moi dans ma chambre dans leurs mains. Comment est-ce possible ! Aussitôt, ils se dirigent vers moi: «Monsieur Enoh, vous êtes en état d’arrestation, toute résistance n’est pas nécessaire.» Je suis conduit au poste de police de l’aéroport, où j’entreprends une fouille approfondie.

J’achèterai des armes et je recruterai des MERCENAIRES à Singapour

Puis j’ai été escorté par trois pick-up de la gendarmerie au SED, sirène hurlante. D’autres voitures nous cèdent à chaque intersection. C’est dans ces lieux que j’apprends que j’ai acheté des armes et recruté des mercenaires à Singapour pour effectuer un coup d’État contre Paul Biya. « Le MINDEF et le chef de l’Etat suivent cette affaire de près », me dit-on.

La recherche d’aéroport visait à récupérer le reste des millions de personnes avec lesquelles j’avais voyagé. Malheureusement, je n’avais que 70 euros avec moi, soit environ 50 000 francs CFA. J’étais absolument bouleversé.

Seconde fouille au SED demandée par les « enquêteurs », cette fois on me demande de me déshabiller complètement et de me garder dans les vêtements d’Adam. J’essaye de résister Mais je comprends que ces enfants ne plaisantent pas. Je fais cela sans leur rappeler que la nudité adulte, vue par des jeunes comme eux, est une malédiction.  » Tais-toi ! « . Ceci est votre réponse. Après avoir admiré mes parties secrètes pendant un moment, elles deviennent soudainement gentilles avec moi. Ils me conseillent de révéler «sans résistance» l’endroit où j’ai caché les armes du coup d’État en préparation et que mes «complices» ont déjà «avoué». Il m’est également «conseillé» de transmettre spontanément les noms des «colonels» avec lesquels j’ai été en contact sur cette affaire mortelle. De cette manière, «la gendarmerie m’aidera dans le reste du dossier». Enfin, on me demande d’admettre «spontanément» que j’ai envoyé des gens commettre un vol à Bétaré-Oya pour préparer le coup d’État avec le produit du vol.
Bien sûr, pour moi il n’est pas question d’accepter quelque chose comme ça … Il s’avère aussi qu’une recherche d’armes de guerre a été menée chez moi, que j’aurais gardée là-bas. (J’apprendrai alors qu’un gendarme nommé Edou a cassé ma porte principale et toutes les chambres; la maison a été fouillée, tous mes documents étaient inclus dans mon acte de naissance, tous mes manuscrits, toutes mes clés USB, il y avait une opportunité pour ils ont pris possession de ma photo pour m’arrêter en descendant de l’avion à Nsimalen).

QUESTION INFRUCTUELLE: DISILLUSION TOTALE

Je passe la nuit au SED dans une cellule. Le lendemain, dans la soirée, j’ai été sorti de la cellule et me suis retrouvé devant deux colonels, deux lieutenants-colonels, le petit lieutenant mal élevé qui m’avait demandé la veille de me déshabiller pour admirer mes parties génitales, appelé Teto. Ghislain et 2 autres sous-officiers. Parmi eux figurent le commandant de la Légion de la gendarmerie de Bertoua et le directeur adjoint de la sécurité militaire, SEMIL. De 20h à 23h, j’ai été interviewé pendant 3 heures. De même: « Mes complices ont déjà avoué. Je dois à mon tour révéler le lieu où j’ai caché les armes du coup d’État, mes complices à l’étranger, notamment à Singapour, d’où je suis parti, ainsi que les noms des Colonels avec avec qui je suis en contact ou que je ne connais pas, qui me sont connus. La gendarmerie m’aide dans le reste du dossier. Je peux même être libéré immédiatement si je coopère …  »
Bien sûr, tout cela est une invention ou, au mieux, une dénonciation calomnieuse. L’interrogatoire n’a abouti à rien parce que je n’avais pas d’armes. Tout le monde se lève. J’apprends que c’était le commandant de la légion de gendarmerie de Bertoua qui venait de participer à l’interrogatoire et était sur les ordres de Mebe

Ngo’o avait procédé à mon arrestation à Nsimalen. J’apprends aussi que je fais

Ils sont tous les deux amis. C’est un «nordiste» qui est né et a grandi à Sangmelima et qui parle un excellent bùlu, des proverbes, pour le prouver. Toute sa famille est là, à savoir son père, sa mère et tous ses jeunes frères. De Sangmelima, il est entré à l’EMIAC après le collège de la ville.
Qui me révèle tout cela? Le directeur adjoint du SEMIL, en particulier de Mebe Ngo’o, qui l’attend dans son bureau au ministère de la Défense, sur les conclusions de l’interrogatoire « quelle que soit la date à laquelle il se termine … ». Il dit qu’il me connaît et m’apprécie beaucoup de par mes articles de presse. Il poursuit en me disant: «Le MINDEF et cette personne sont actuellement dans une situation désespérée; Comment un commandant de la Légion de Gendarmerie de Bertoua à Yaoundé peut-il être impliqué dans des affaires de coup d’État? Est-ce sa responsabilité? c’est à nous de le faire, voilà, son zèle l’a perdu; il pensait que votre arrestation pour être promu général était un échec; Lui et le MINDEF (Mebe Ngo’o) ont informé le chef de l’Etat qu’ils étaient tombés sur une conspiration majeure pour le renverser, dans laquelle une dizaine de colonels sont impliqués et que vous dirigez. le voilà; La fouille dans votre maison les a déjà refroidis. Ils ont été informés qu’ils avaient une boîte d’armes là-bas, mais ils n’y ont absolument rien trouvé, pas même un étui à cartouches … ».
Le monsieur me salue chaleureusement, me souhaite bonne chance, et ajoute: « Vous en aurez besoin car maintenant ils vont vous mettre une autre affaire sur le dos pour sauver la face du chef de l’Etat, comme celle du coup d’Etat qui a été foiré … ». Il me révèle qu’il remettra immédiatement les conclusions de l’interrogatoire au MINDEF et donc à Mebe Ngo’o …
De la fenêtre de la salle d’interrogatoire, j’ai vu le célèbre commandant de la légion au téléphone dans le noir, visiblement embarrassé. L’entretien est long, argumente-t-il, argumente, argumente. Puis, à la fin de la conversation, il fixe ses mains sur ses hanches, baisse la tête, commence à regarder pensivement le sol …

DEPART VERS BERTOUA: COMMANDEZ-MOI SUR LE CHEMIN DE « LIQUIDE » ET JETER MON CORPS DANS LA BUCHE OU DANS LE NYONG A AKONOLINGA …

Le temps commence à passer. J’ai reçu un appel vers 23 h 45. Je redécouvre ma valise que les gendarmes ont trouvée à Nsimalen. On m’a présenté un grand registre ouvert me demandant de mettre ma signature après avoir vérifié que le contenu de ma valise était intact. « Nous vous avons remis entre les mains de la Légion de Gendarmerie de Bertoua, vous vous y rendez. » Je ne comprends rien. Je refuse de signer car je n’ai pas envie d’aller à Bertoua. J’habite à Yaoundé, je ne connais personne dans cette ville. « Vous n’avez pas le choix, monsieur, répondit-il … » Finalement, à contrecœur, j’ai suivi.
Me voilà installé dans un pick-up de la gendarmerie, surveillé par 5 gendarmes, armes à la main, direction Bertoua. Il est 23 h 50 lorsque nous quittons le SED.
Vers 3 heures du matin, quand nous ne sommes pas loin de notre destination, j’ai un fort besoin d’aller aux toilettes. J’informe mes « guides ». Le parking. Je sors, fais quelques pas dans les broussailles sur le bord de la route, et m’accroupis pour me vider l’estomac. Trois des gendarmes passent derrière moi. Au bout d’un moment, j’entends le son métallique sec caractéristique d’un pistolet se chargeant vers le feu. Mon sang gèle. Je n’ose pas me retourner et même je ne peux pas parce que je suis paralysé. Un murmure vient de derrière moi. Il y a un débat tranquille en cours là-bas. Bien mieux, c’est comme une dispute. Je suppose que mon destin est scellé. J’attends juste complètement résigné le terrible bruit d’une détonation et me vois déjà au milieu de la nuit et dans la forêt comme Patrice Lumumba a liquidé. Mon cœur s’arrête de battre dans ma poitrine. Une peur terrible m’a envahi. La fièvre me gagne. Je commence à trembler terriblement de toutes les parties de mon corps. Mais en même temps je me sens étrangement léger, léger, léger, presque flottant dans l’air. Je suis heureux de mourir. Partir en même temps que mon père, dont le corps est à la morgue d’Ebolowa. Il est mort peu de temps avant mon départ pour Singapour et j’avais décidé d’assister à ses funérailles à mon retour. Le ciel très noir devient soudainement brillant. Je suis contente de mourir, de quitter ce monde, je vois ma mère qui est décédée depuis 7 ans, elle sourit, pleine de vie, j’en suis heureuse… Du coup j’entends: «Tu merdes depuis combien de temps? « Le ciel va p

Soudain à nouveau noir, ma mère n’est plus là, je reviens sur terre …

30 minutes plus tard, nous sommes à Bertoua, une ville que je connaissais quand j’étais au lycée. J’y ai fait ma période probatoire. Nous entrons dans la Légion de Gendarmerie et attendons. « Marcher

ez monsieur ». Une fois sur les lieux, le policier de garde s’empresse de prendre son portable: « Le patron (le colonel de la Légion qui restait à Yaoundé) n’arrête pas d’appeler toutes les dix minutes quand vous arrivez et j’ai » donné un commandement pour l’informer immédiatement « . Au bout d’un moment: « Je suis attentif, mon colonel … oui, vous venez d’arriver … oui avec un monsieur à lunettes et cheveux blancs … oui … avec un monsieur à lunettes et cheveux blancs … Je le répète, avec un monsieur à lunettes et cheveux blancs … Je dis oui, mon colonel … oui … oui, il est assis devant moi … tu veux lui parler … ok .. . Je l’ai mis dans la cellule … sur vos ordres Colonel … mon respect mon Colonel … « 

SAUVEZ LE VISAGE POUR ATTEINDRE LA BOUTEILLE « COUP D’ETAT » …

J’apprendrai plus tard que peu de temps avant notre départ du SED, un débat a eu lieu entre mes «compagnons». Ils ont été chargés de me «liquider» en chemin, de jeter mon corps dans le Nyong à Akonolinga ou dans la brousse après l’avoir déshabillé pour que je ne puisse pas être identifié (c’est probablement ce qu’ils ont dit plus tard au malheureux prêtre de Bafia) . et d’arriver à Bertoua sans moi. A ce moment-là, l’un d’eux, un nommé N …, s’y est opposé en disant: « Si nous exécutons cet ordre, cette affaire nous incombera, ce sera une grande affaire d’État, le SED déclarera qu’il l’a donné à nous avec décharge dans le cahier de garde; que le colonel ou le MINDEF eux-mêmes viennent le tuer, ils savent se servir des fusils, n’est-ce pas? ». Quand j’ai demandé à me soulager 30 minutes avant Bertoua, un des gendarmes a quand même voulu exécuter l’ordre et a immédiatement pointé son fusil sur moi pour tirer. N … avait levé son arme pour son rôle et l’a joué aussi … D’où les débats chuchotés que j’entendais derrière mon dos …
Pourquoi mon excrétion physique? Pour sauver la face de Paul Biya, qui attendait les conclusions de l’enquête. Tout ce que vous aviez à faire était de lui dire: « Ce monstre a été tué alors qu’il était sur le point d’agir » et le tour est joué.
Bref, 27 jours après mon arrivée à la Légion de Gendarmerie en garde à vue, Paul Biya a capté le message: « Où est le problème du coup d’État avec le fils de Meyomesse? Aïe! Le SED a répondu: » Il était de la Légion de Gendarmerie Ramené à Bertoua « . Étonnement du président de la République, qui soupçonne déjà des irrégularités en la matière: » Pourquoi? Voulait-il organiser son coup d’État ici?  » Cela ne s’arrête pas là. Il s’est avéré qu’il connaissait personnellement mes parents et n’avait jamais cru l’histoire d’un coup d’État meurtrier que Mebe Ngo’o était venu lui raconter. Il savait également que mon père venait de mourir et il avait présenté ses condoléances à ma famille. Il ordonne une contre-enquête et la confie à l’un de ses services de sécurité …

ENOH VOUS CHERCHEZ DES HISTOIRES POUR NOUS …

Lundi 19 décembre 2011. Un gendarme de la Légion entre dans ma cellule dans une rage dans laquelle je suis plongée dans l’obscurité totale depuis mon arrivée il y a 27 jours et dans laquelle je vis avec mon seau d’excréments, bonjour l’odeur. « Vous cherchez des histoires pour nous, vous avez appelé la présidence et vous avez demandé pourquoi nous vous retenons ici … Ce que vous faites ici est mal. » Il ferme la porte métallique de la cellule avec un fracas.
Mardi 20 décembre 2011. Le même gendarme revient. « Pourquoi informez-vous la presse de votre présence ici? Hein? Le correspondant local du quotidien Le Jour est venu vous demander si vous étiez détenu ici. »
Mercredi 21 décembre 2011 matin. Mes « complices » et moi avons quitté nos cellules, j’ai enfin redécouvert la lumière du jour, quelle joie indescriptible! Les interrogatoires ont eu lieu après 20 heures du soir, il n’y avait donc aucun moyen de voir le soleil. Entre-temps, j’apprends que j’ai fourni la somme de 180 000 F CFA pour acheter un fusil à Garoua-Boulaye pour effectuer un vol. Je demande à appeler le vendeur du fusil, si tel est le cas, il devrait normalement être détenu avec nous en tant que fournisseur d’armes pour les voleurs. Il n’y a pas de reponse. Dans tous les cas, nous signons de longs rapports d’interrogatoire sans savoir ce qu’ils contiennent.

VISITE DU GOUVERNEUR LELE LAFRIQUE: PRÉSENTATION DES MÉDIAS

Ensuite, nous sommes informés que le Gouverneur Lélé Lafrique nous rendra visite prochainement. Nous allons dans notre cellule

en ramené. Un autre rappel vers 14 heures et nous sommes ramenés dans les bureaux de la Légion. Là, nous trouvons des signes sur lesquels nos noms sont écrits en grosses lettres. Nous n’y comprenons absolument rien. Un moment d’inattention de la part du gendarme qui est responsable de la remise à nous, et j’ouvre secrètement le tiroir avec nos téléphones que j’ai identifiés plus tôt lorsque je signais les rapports d’interrogatoire. Je vole le mien et le fourre

Dans ma poche à emporter avec moi dans la cellule. Il n’a rien vu. Puis il nous ordonne de le suivre et nous conduit dans la cour de la Légion car le gouverneur Lélé Lafrique est déjà arrivé. Horreur! Toute la ville de Bertoua s’est réveillée pour découvrir les voleurs qui nous sommes. Je ne peux pas le croire. Nous sommes assis à côté d’une table avec un petit fusil militaire (que j’ai envoyé acheter). De nombreuses caméras de télévision sont là pour nous filmer. Lélé Lafrique est sage devant nous et félicite personnellement le commandant légionnaire pour «neutraliser ce dangereux gang qui sillonne la région». Tous les gendarmes sont attentifs. Il remonte dans sa voiture et s’en va. Nous serons ramenés dans la cellule après que les plaques nous auront été retirées. J’allume mon téléphone. Heureusement, il est toujours calculé. Je remercie le ciel. J’ai immédiatement appelé Jean Takougang et l’ai informé de ma détention au sol d’une cellule dans l’obscurité avec la Légion de la Gendarmerie de Bertoua. J’appelle Domou Bergeline. Même chose. J’appelle encore deux ou trois personnes. La porte de la cellule s’ouvre. «Donnez-moi le téléphone», ordonna un gendarme. Le SED de Yaoundé vient d’informer la Légion que je suis au téléphone. Puis il s’est rebellé: « Bref, garde ça quand même, tu quittes la Légion demain, tu retournes à Yaoundé. » C’est une très bonne nouvelle pour moi.

RETOUR À YAOUNDE: ENTRÉE À KONDENGUI

Jeudi 22 décembre 2011, 4-5 heures du matin, j’entends une grande émotion dans la cour de la gendarmerie. Les moteurs de voiture sont allumés et commencent immédiatement à rugir. La porte de ma cellule s’ouvre: « Lève-toi, tu retournes à Yaoundé ». Je trouve mes « complices » dans la cour. Le temps commence à passer. Enfin nous quittons Bertoua vers 6 heures du matin. Quelle joie de retrouver la lumière du soleil. Cela faisait exactement 30 jours que je l’avais vu pour la dernière fois. (Mes yeux ont été touchés, cela a augmenté ma myopie, plus tard à Kondengui Bergelin Domou m’apportera de l’argent pour m’acheter de nouvelles lunettes, cette fille était extraordinaire …) Nous sommes dans deux micros. En chemin un des gendarmes de mon pick-up nous a fait une terrible révélation: « MINDEF, donc Mebe Ngo’o, qui a été informé lundi de l’appel du commandant de la Légion par la présidence, a un peu paniqué; il n’y a pas moyen de le prouver que vous, M. Enoh, vouliez organiser un coup d’État, il lui a tout de suite ordonné de vous présenter aux médias à la place comme un grand bandit qui a été neutralisé par la Légion de Gendarmerie avec son gang. Cinéma que vous avez subi hier, il était nécessaire à son Pour maintenir sa crédibilité vis-à-vis du chef de l’Etat… ».
Nous sommes arrivés à Yaoundé vers 12h30 après une longue escale à Abong-Mbang, où nous avons pris un vrai petit déjeuner, une sorte de retour à la vie, et avons été conduits devant le tribunal militaire. De là, nous sommes revenus dans les deux pick-up en direction de Kondengui.
J’y ai fait mon entrée le jeudi 22 décembre 2011 vers 14h30 et y ai passé 40 mois, soit exactement 3 ans 4 mois. Mebe Ngo’o, mon bourreau, y est entré 8 ans plus tard, le vendredi 8 mars 2019, à 23 heures. Il y vivra au moins 20 ans ou 240 mois !!!! C’est 200 mois de plus que moi, si les juges se sentent désolés pour lui.

La Parole dit: « Ma vengeance, châtiment … » Romains 12:19.

ref: camerounweb

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