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Maurice Kamto : « Le régime assume désormais une répression judiciaire éhontée… »

• Le leader du MRC dénonce la détention arbitraire de ses militants

• un total de 124 militants en détention

• Maurice Kamto poursuit les juges, complices du système Biya

Maurice Kamto, principal opposant de Paul Biya, vient de publier un communiqué dans lequel l’opposant s’indigne de la détention arbitraire de 124 militants arrêtés lors des manifestations il y a un an. Le président du MRC dénonce une nouvelle fois le pouvoir et surtout la justice de son pays, dont les agents ont contribué à maintenir ses militants en prison malgré la réalité. Avant lui, les militants n’exprimaient que leur liberté de manifestation qui est reconnue par la constitution camerounaise. Il lance un appel soudain pour les élargir.

Déclaration sur la prise d’otages politique et judiciaire de militants et sympathisants du MRC après les marches pacifiques du 22 septembre 2020
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Le 22 septembre 2020, la population camerounaise est descendue dans les rues du pays lors de marches pacifiques pour exprimer sa désapprobation de la guerre fratricide qui saigne le Cameroun dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest, ainsi que le maintien d’un système électoral injuste qui rend expression démocratique impossible et les allégations légères sur la corruption et les atteintes flagrantes à la fortune publique se sont intensifiées, notamment dans le cadre de la préparation de la Coupe d’Afrique des Nations de Football 2019.

En réponse à cette expression pacifique de leur droit constitutionnel par ses concitoyens, M. BIYA et son régime, comme à leur habitude, ont répondu avec une arrogance et une violence sans précédent, révélant une prétendue sauvagerie de l’ensemble de l’appareil d’Etat. Par exemple, les manifestants pacifiques ont été maltraités, torturés, mutilés et, pour 556 d’entre eux, illégalement et arbitrairement détenus. Le 22 septembre 2020, des journalistes ont également été torturés par les forces répressives déployées par le régime. Un an plus tard, 124 de ces compatriotes croupissent toujours dans les prisons du régime, dont 116, tous civils, comparaissant devant les tribunaux militaires pour des accusations aussi vides que ridicules à certains égards, telles que : tentative de révolution, rébellion, absence d’un carte d’identité, rassemblement aggravant, tentative d’insurrection en coopération, complot, outrage au Président de la République ; et ainsi de suite.

Au cours de cette année de torture et de détention illégale de ces compatriotes héroïques qui ont manifesté pacifiquement non seulement pour dénoncer les erreurs du régime mais aussi pour apporter des solutions aux maux qui déconstruisent la nation, la justice du Cameroun s’est révélée. des instruments de l’appareil répressif du régime. Ainsi, avec la répression politique institutionnalisée contre le Mouvement de la Renaissance camerounaise (MRC) systématiquement appliquée depuis sa création, le régime adopte désormais une répression judiciaire flagrante sous laquelle tous les fondements de l’institution de la justice dans une démocratie sont allègrement ignorés. Par exemple, à un moment crucial de l’histoire de notre pays, où l’institution judiciaire a pu contribuer au renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie au Cameroun en laissant prévaloir la force légale, une certaine justice camerounaise a consciemment identifié la cause de la loi de la violence et de l’injustice, s’affirmant comme un pilier de la dictature. L’histoire se souviendra de lui. L’histoire retiendra aussi que c’est avec la complicité d’une certaine justice que des centres de torture, dignes des pires dictatures, font leur sale boulot, au cœur de la capitale et de nos villes. C’est donc à l’honneur du Collectif d’Avocats Sylvain SOUOP, créé pour représenter nos compatriotes, les otages politiques du régime, d’avoir décidé le 9 septembre 2021 de dénoncer cette situation dramatique de manière professionnelle en refusant ainsi d’être complice de la parodie de justice à la Représentation au Cameroun.

A tous nos compatriotes, otages politiques et victimes de l’appareil répressif d’une dictature en déclin, à leurs familles, je réitère ma totale solidarité et mes encouragements dans cette nouvelle épreuve vers la libération de notre pays. J’exige une nouvelle fois la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes illégalement arrêtées et détenues avant, pendant et après les marches pacifiques du 22 septembre 2020. Je réitère la détermination du MRC à continuer à les accompagner, en attendant leur libération, qui aura lieu, tout comme la victoire de notre lutte commune pour la Renaissance camerounaise.

22 septembre 2021

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