Éthiopie : Du front, Abiy Ahmed promet d' »enterrer l’ennemi »

C’est en tenue de camouflage, casquette et lunettes de soleil qu’Abiy Ahmed s’est exécuté, radio à la main, au front de la région Afar. Sur les images prises par la chaîne de télévision de la région oromo, sa région natale, il apparaît à la tête d’une section inspectant la brousse.

Avec le succès de la contre-offensive actuelle, il explique que l’armée s’en irait » enterrer l’ennemi Il dit qu’elle a repris la ville de Kasagita, dans la savane au pied des montagnes du Tigré, où de violents combats ont été signalés la semaine dernière. Enfin, il dit que ses soldats avancent toujours et sont désormais à moins de 100 km de Dessie. , le carrefour stratégique dont la chute en début de mois a ouvert la voie vers la capitale au soulèvement tigréen.

Au début d’une phrase, Abiy Ahmed fait également allusion à une annonce faite à la télévision d’État quelques heures plus tôt selon laquelle l’université d’Addis-Abeba se réserve le droit d’annuler les diplômes de ceux qui auraient soutenu le soulèvement. à cette série télévisée. «  L’ennemi ne peut pas se permettre de rivaliser avec nous. Nous allons gagner », conclut-il.

Cette opération de communication eut lieu au lendemain d’un nouveau tour de l’armée dans la capitale. Quatre règles draconiennes, notamment destinées aux médias et à leurs sources, ont été édictées jeudi, interdisant, par exemple, de rendre compte de la situation militaire en dehors des circuits officiels, ou  » soutenir des groupes terroristes sous couvert de la liberté d’expression », sans autre précision.

La situation n’a pas beaucoup changé sur le terrain. Les rebelles et les forces fédérales se font toujours face à divers points de contact, autour du dernier col avant la plaine où se situe la capitale, dans les montagnes plus au nord, ainsi qu’à la frontière avec la région Afar.