L’attaque a eu lieu jeudi matin 23 décembre dans le sud du Niger à Makalondi, non loin de la frontière avec le Burkina Faso. Cette fois, les assaillants ont attaqué un commissariat et le pont-bascule des douanes.
Avec notre correspondant à Niamey, Moussa Kaka
Le dernier poste de contrôle de la police et des douanes à la frontière sud avec le Burkina Faso a été attaqué. Ce poste de la commune rurale de Makalondi, à 90 kilomètres de Niamey, où sont stationnés policiers, gendarmes et douaniers, a complètement brûlé. Vraisemblablement en nombre, les djihadistes arrivés à moto ont attaqué simultanément les deux positions, celle de la police et celle du pont-bascule des douanes.
Un bilan préliminaire fait état d’au moins sept morts : deux douaniers, un policier, une gendarmerie et trois civils, douaniers, indiquent une source sécuritaire. D’importants dégâts matériels ont été enregistrés. Le pont-bascule et le commissariat ont complètement brûlé. Il en va de même pour plusieurs véhicules, dont ceux de la police.
Dès l’avertissement donné, les forces spéciales de l’opération Saki 2 sont intervenues et, selon des sources bien informées, les soldats du détachement Torodi se sont lancés à la poursuite des assaillants.
menace djihadiste
Pendant de nombreux mois, toute la zone frontalière de Téra et Torodi est sous la menace djihadiste. Les écoles ont été fermées et les routes sont devenues dangereuses pour les usagers.
Il y a deux jours, le gouverneur de la région de Tillabéri a décidé de fermer quelques dizaines de stations-service. Tous ceux de l’axe Makalondi, la frontière avec le Burkina Faso, sont également fermés. L’objectif de l’État est de tarir les motos des djihadistes qui font le plein dans certaines stations-service de la campagne.
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