Home Sérail: René Sadi enterre définitivement Paul Biya, voici pourquoi!

Sérail: René Sadi enterre définitivement Paul Biya, voici pourquoi!

« Le gouvernement camerounais estime que cette résolution est le produit d’une instrumentalisation où transparaissent tout à la fois : la candeur, l’ignorance, la désinformation et la mauvaise foi … Pour autant, si le gouvernement n’est pas fermé aux suggestions constructives, d’où qu’elles viennent et les reçoit, il ne saurait aucunement accepter des injonctions sur fond de chantage à peine voilé ».

Telles sont les paroles abaissantes à l’égard des parlementaires européens, prononcées tard cette nuit par Emmanuel SADI ministre de la communication du gouvernement BIYA lors de sa communication sur la récente résolution de l’Union Européenne. 

Il était environ 01 heure du matin en France et minuit au Cameroun ! Du jamais vu en 37 ans de règne : une communication gouvernementale à minuit. On dirait une veillée funèbre.

Nous avons bien dit ici que le régime ne dormait pas depuis cet après -midi du 18 avril 2019 qui a vu l’adoption à une extrême large majorité des parlementaires européens de la résolution qui a demandé la libération sans condition de Maurice Kamto et des militants et alliés de son parti le MRC et aussi l’interdiction formelle d’organiser quelque élection que ce soit sans avoir modifier avec tous les partis le code électoral ou encore le dialogue avec les anglophones sous peine d’amener cette affaire au Conseil de sécurité de l’Onu supposant un referendum d’autodétermination qui va entraîner le division du Cameroun à cause de la cécité politique.

En suivant ce point de presse, quelques amis sardinards ont même demandé si SADI n’est pas en train de pousser BIYA à la sortie pour espérer prendre sa place quand on entend les propos mal placés tenus envers des parlementaires européens. 

Il dit dans son discours que les parlementaires européens sont instrumentalisés ce qui veut dire pour lui qu’ils n’ont pas la capacité de discerner, ils n’ont pas de jugeote quoi, des naïfs par l’utilisation du mot candeur , des ignorants qu’on peut aussi traduire par imbéciles car ne savant pas de quoi ils parlent, pratiquant la désinformation en d’autres termes des menteurs , de mauvaise foi c’est à dire des malhonnêtes et enfin pour enfoncer le clou agissant par chantage c’est à dire des escrocs. 

Comment apprécier un tel langage venant d’un ancien diplomate comme René SADI qui sait qu’il est interdit dans les usages diplomatiques de prononcer de tels qualificatifs sur une institution internationale étrangère ? Ne sait-il pas que le parlement européen est l’organe politique de la communauté des pays de l’Union européenne dont la compétence est de prendre des positions sur leur politique commune ? 

Ne sait-il pas que ces paroles peuvent être jugées d’outrageantes par la France , l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, le Belgique, l’Autriche et bien d’autres pays encore qui ont souvent adopté les résolutions du parlement européen ? Surtout que Sadi ne rapporte aucune preuve contraire aux allégations. Il a redit les mêmes choses que tout le monde sait et qui sont la poudre de perlimpinpin ds sardinards: création de la commission pour le bilinguisme, décentralisation en cours, respect des lois du Cameroun pour le tribunal militaire etc….

A voir Sadi cette nuit c’était comme un kamikaze qui a décidé de porter des explosifs sachant qu’il n’ aplus rien à perdre . Ce comportement en dit long sur l’état d’esprit et de dépit qui règne au sein du régime. C’est vraiment une ambiance de fin de règne. Surtout qu’il est difficile d’admettre que Réné SADI peut prendre sur lui de prononcer ce genre paroles sans l’aval de Paul BIYA qui est le meilleur élève de la France. 

C’est comme si Paul BIYA a dit à Sadi : « Va m’insulter ces connards qui m’ont déjà chasser du pouvoir ». 
ça nous rappelle ce que Kabila a fait récemment au représentant de l’Union européenne qu’il a expulsé à la veille de la présidentielle.Il n’en pouvait plus , après s’être rendu compte que c’est l’Union Européenne qui a mis la pression pour qu’il ne se présente plus à la présidentielle.

En tout cas M. SADI doit savoir que le Cameroun est signataire de l’accord de Cotonou appelé ACP-Union Européenne qui autorise les parlements des pays signataires de ces pays de prendre des positions sur la vie politique et de vérifier le respect des droits de l’homme dans les autres pays membres de l’accord. 
On ne peut donc pas parler d’ingérence comme certains sardianrds le chantent partout. 

Quand le Cameroun signe un traité, il le fait librement et il est adopté par le parlement camerounais pour qu’il entre en vigueur. Le Cameroun en entrant dans l’accord ACP-Union Européenne a accepté que le parlement européen puisse se prononcer sur sa manière de respecter la démocratie et les droits de l’homme. Pour plus d’informations sur le droit du parlement européen à parler de la politique du Cameroun bien vouloir lire en bas de cette publication le texte de l’accord de cotonou. Comme ça les sardinards vont se calmer avec leur faux argument.

Il faut aussi qu’il n’oublie pas que l’Union européenne a ses représentants au Cameroun qui voient tout ce qui se passe au Cameroun et font des rapports. Dire donc qu’ils sont ignorants est léger.

On a aussi noté qu’il a félicité les 02 députés du parti de LEPEN dont les scandales sont connus et qui ne se présenteront plus à la prochaine élection européenne de mai 2019. Il a oublié de citer les autres députés européens français plus nombreux qui ont voté la résolution dont Aliot Marie, Joulaud et bien d’autres.

Lisez l’article qui permet au parlement européen de parler de la démocratie , de la paix et des droits de l’homme au Cameroun 

Article 9(4) De l’accord de COTONOU ACP-Union Europenne :

« 4. Le partenariat soutient activement la promotion des droits de l’homme, les processus de démocratisation, la consolidation de l’État de droit et la bonne gestion des affaires publiques.

Ces domaines constituent un élément important du dialogue politique. Dans le cadre de ce dialogue, les parties accordent une importance particulière aux évolutions en cours et au caractère continu des progrès effectués. Cette évaluation régulière tient compte de la situation économique, sociale, culturelle et historique de chaque pays.

Ces domaines font également l’objet d’une attention particulière dans l’appui aux stratégies de développement. La Communauté apporte un appui aux réformes politiques, institutionnelles et juridiques, et au renforcement des capacités des acteurs publics, privés et de la société civile, dans le cadre des stratégies qui sont décidées d’un commun accord entre l’État concerné et la Communauté.

Article 96 de l’Accord de cotonou ACP- Union Européenne.

– Procédure de consultation et mesures appropriées concernant les droits de l’homme, les principes démocratiques et l’État de droit
2. a) Si, nonobstant le dialogue politique mené de façon régulière entre les parties, une partie considère que l’autre a manqué à une obligation découlant du respect des droits de l’homme, des principes démocratiques et de l’État de droit visés à l’article 9, paragraphe 2, elle fournit à l’autre partie et au Conseil des ministres, sauf en cas d’urgence particulière, les éléments d’information utiles nécessaires à un examen approfondi de la situation en vue de rechercher une solution acceptable par les parties. À cet effet, elle invite l’autre partie à procéder à des consultations, portant principalement sur les mesures prises ou à prendre par la partie concernée afin de remédier à la situation.

Si les consultations ne conduisent pas à une solution acceptable par les parties, en cas de refus de consultation, ou en cas d’urgence particulière, des mesures appropriées peuvent être prises. Ces mesures sont levées dès que les raisons qui les ont motivées disparaissent.

b) Les termes « cas d’urgence particulière » visent des cas exceptionnels de violations particulièrement graves et évidentes d’un des éléments essentiels visés à l’article 9, paragraphe 2 , qui nécessitent une réaction immédiate.
La partie qui recourt à la procédure d’urgence particulière en informe parallèlement l’autre partie et le Conseil des ministres, sauf si les délais ne le lui permettent pas.

c) Les « mesures appropriées » au sens du présent article, sont des mesures arrêtées en conformité avec le droit international et proportionnelles à la violation. Le choix doit porter en priorité sur les mesures qui perturbent le moins l’application du présent accord. Il est entendu que la suspension serait un dernier recours.

Si des mesures sont prises, en cas d’urgence particulière, celles-ci sont immédiatement notifiées à l’autre partie et au Conseil des ministres. Des consultations peuvent alors être convoquées, à la demande de la partie concernée, en vue d’examiner de façon approfondie la situation et, le cas échéant, d’y remédier. Ces consultations se déroulent selon les modalités spécifiées aux deuxième et troisième alinéas du point a).

Journaliste: Paul Chouta/Camerounweb.com

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