Il s’agit d’Abdul Karim Ali, qui aurait été arrêté par les forces de défense et de sécurité dans la capitale régionale du Nord-Ouest le 11 août 2022, et est depuis détenu à la gendarmerie de Ntamulung. L’ONG internationale exige sa libération.
A peine une semaine après les accusations de meurtre attribuées aux forces de défense et de sécurité dans la région de Nord Ouestles soldats sont de retour sur le caprice de l’ONG Human Rights Watch (HRW). Dans un rapport publié sur son site internet le mardi 16 août 2022, l’organisation non gouvernementale déplore l’arrestation dudit Abdul Karim AliActiviste et analyste politique anglophone, à Ntamulung tout près Bamenda11 août 2022. Depuis lors, il est détenu au poste de gendarmerie local, sans aucune accusation officielle contre lui.
Néanmoins, HRW comprend qu’il est accusé d’avoir « apologie du terrorisme » et de détenir dans son téléphone les images d’un militaire camerounais en situation de violation des droits humains contre des civils dans la région du Nord-Ouest. Il serait détenu dans des conditions inhumaines, a indiqué l’un de ses avocats à l’ONG.
« Les avocats d’Ali ont affirmé qu’il était détenu dans des conditions épouvantables, dans une cellule de six mètres carrés sans fenêtres, sans toilettes ni matelas. Il partage cette cellule avec 12 autres détenus. indique HRW. Ses avocats se plaignent également de ne pas avoir pu consulter son dossier.
Human Rights Watch demande sa libération et n’a pas réussi à l’inculper officiellement d’un acte d’accusation pour engager des poursuites devant les tribunaux appropriés. » Les autorités camerounaises doivent clarifier la situation d’Ali et respecter ses droits. La possession de vidéos de militaires commettant des abus n’est pas un crime. À moins qu’il ne soit immédiatement traduit devant un juge et formellement inculpé d’une infraction pénale réelle, il doit être libéré et autorisé à poursuivre son travail. », explique l’ONG.
A noter qu’Abdul Karim Ali avait déjà été arrêté une première fois en septembre 2019 puis dans les prisons de la Secrétaire d’État à la Défense (MAIS) de Yaoundéet accusé d’actes de terrorisme, de financement du terrorisme et de sécession.
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