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Cameroun – Liberté d’expression : mauvais temps pour les journalistes des médias privés

Depuis l’adoption de la loi antiterroriste et le début de la guerre dans les régions anglophones, le nombre de journalistes faisant l’objet d’intimidations ou d’arrestations abusives a augmenté.if(typeof __ez_fad_position != ‘undefined’){__ez_fad_position(‘div-gpt-ad-237online_com-medrectangle-3-0’)};

Le cas le plus mystérieux est sans doute celui de Samuel Ajieka Abuwe, plus connu sous le pseudonyme de Samuel Wazizi. Arrêté le 2 août 2019 à Buea dans le sud-ouest, où il occupait le poste de reporter d’images et d’animateur d’une émission pour le compte d’un média privé dénommé Chillen Music Television (CMT), le journaliste anglophone est décédé en détention à Yaoundé. Il a été arrêté par des agents du 31e Bataillon d’infanterie motorisée (BIM) de Buea puis transféré dans la capitale politique du Cameroun pour exploitation et enquête. Samuel Wazizi a été inculpé de complicité et de renseignement avec des sécessionnistes et des terroristes opérant dans les deux régions anglophones du Cameroun. Il a été victime de torture, tout en bénéficiant d’une présomption d’innocence qui ne lui a pas été accordée.

L’opinion publique nationale et internationale ne sera au courant du scandale que grâce à nos confrères de Radio Equinoxe qui, dans une annonce exclusive le 2 juin 2020, révéleront en confirmant le décès en détention de notre confrère. Le ridicule dans l’affaire, c’est que les avocats de Samuel Wazizi ont assisté régulièrement à toutes les audiences préliminaires, soit 14 au total. Ils ont participé en l’absence du suspect, et sans être informés de son état. Le 2 juin, cela faisait un an que l’affaire Wazizi était dévoilée. Mais jusqu’à présent, l’armée n’a divulgué aucune information sur le sort de la dépouille du journaliste, ni même sur l’enquête que le chef de l’État a promise aux chancelleries occidentales à Yaoundé après l’inauguration.

Le cas de Wazizi n’est pas unique. Kingsley Fomunyoh, un autre journaliste anglophone, a été enlevé à son domicile du quartier Bonabéri de Douala 4e, devant sa femme et ses enfants. Nous n’avons de ses nouvelles que quelques semaines plus tard, mais le journaliste n’a pas été torturé à mort contrairement à son collègue Wazizi. Mancho Bibxy, un autre journaliste anglophone du Nord-Ouest, croupit sans procès depuis près de cinq ans. Comme lui, Paul Chouta, journaliste du web plus connu sous le nom de lanceur d’alerte, a connu l’épreuve de la prison. Arrêté dans le cadre d’un différend entre lui et la romancière Calithe Beyala, le web reporter camerounais a passé 23 mois en garde à vue avant d’être libéré à la suite d’un verdict du 18 mai 2020. Il a été condamné à payer des amendes de 160 000 francs CFA, ainsi qu’une indemnité forfaitaire fixée à deux millions de francs CFA.

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Ref. : 237online.com

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