Ngoh Ngoh a rassuré les uns et les autres sur la détermination du chef de l’Etat à apporter toutes les solutions pour un retour effectifi à la paix dans les deux régions en conflit. Si les spécialistes de l’Eglise catholique sont unanimes qu’il est rare de voir un émissaire secrétaire d’Etat à la Cité du Vatican se déplacer pour remettre le pallium à un archevêque, il en est de même pour le ministre d’Etat SGPR qui ne s’est jamais par le passé, entretenu avec les personnalités in situ dans le Nord-Ouest.
« C’est dire l’attachement du président Biya, à mettre un terme une fois pour toute à cette crise, partie d’un mouvement de revendication des avocats, enseignants et étudiants à partir d’octobre 2016, à des mouvements identitaires datant des années 1970, au motif d’un retour au modèle fédéral existant entre 1961 et 1972 », commente un diplomate.
D’ailleurs, des informations recueillies à la bonne source font été de ce que cela fait plusieurs années que le Vatican suit de près et avec inquiétude la crise dans les régions anglophones camerounaises. Mais l’impasse de ces derniers mois et l’augmentation de la violence conduisent le St siège à s’engager directement sur le terrain. « En dépêchant son secrétaire d’Etat sur place, le pape François veut envoyer un message fort de réconciliation et faire en sorte que l’Eglise catholique du Cameroun puisse peser plus dans le processus de paix, explique un spécialiste des question ecclésiastiques.
Dans la foulée, il ne serait pas oisif de remarquer que les séparatistes profitent de la situation pour radicaliser la population avec l’appui d’une partie de la diaspora anglophone. Pire, les mesures gouvernementales prises depuis mars à l’instar de la création d’une commission nationale pour le bilinguisme et le multiculturalisme, de sections common Law à la cour suprême et à l’école nationale d’administration et de magistrature, le recrutement des magistrats anglophones, sont jusqu’ici restés sans effets.
REF: Le Messager
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